Des policiers de Seine-Saint-Denis, une nouvelle fois dans le collimateur de la justice

Quatre policiers de la CSI, la compagnie de sécurisation et d'intervention de Seine-Saint-Denis ont été placés en garde à vue ce mardi. Ils sont actuellement entendu par L'IGPN, la police des polices. Une quinzaine d'enquêtes est en cours pour des faits datant des années 2018 et 2019.

Les policiers de la CSI, la compagnie de sécurisation et d’intervention de Seine-Saint-Denis d' Aulnay-sous-Bois font une nouvelle fois parler d’eux. Quatre d’entre eux ont été placés en garde à vue ce mardi "pour violences par personne dépositaire de l’autorité publique et faux en écriture publique" selon le parquet de Bobigny joint cet après-midi. Ils sont actuellement entendus par l’IGPN, la police des polices.  

Un quinzaine d'enquêtes préliminaires sur la CSI 93

Soupçons de racket de dealers, propos racistes, interpellations musclées, confiscations à des fins personnelles de stupéfiants ou procédures falsifiées... Depuis un an, l'IGPN enquête sur les agissements de ces fonctionnaires chargés de la sécurité dans les quartiers et prévenir les violences urbaines. 

En juillet dernier, six policiers de la compagnie avaient déjà été placés en garde à vue dans les locaux de l’IGPN. Les faits remonteraient aux années 2018 et 2019. "Il s'agit d'enquêtes pour violences, vols, falsification de PV et détention et transport de stupéfiants", a détaillé le parquet de Bobigny au début de l’été. Ils avaient été placés sous contrôle judiciare.

"Il y a 150 policiers et malheureusement quelques brebis galeuses. Mais c'est un service où ça bosse bien," nous avait alors confié un responsable policier sous couvert d'anonymat.

Un an plus tôt, le 9 août 2019 un dealer avait porté plainte pour acte de torture et de barbarie après son interpellation. Une intervention filmée par un riverain. Sur la vidéo, on y voit un policier lui donner des coups de poing au visage puis lui décocher un coup de pied dans la tête alors qu’il est à terre et maîtrisé. Une fois embarqué, l’homme d’une vingtaine d’années avait ensuite affirmé avoir subi des décharges de pistolet à impulsion électrique sur ses parties génitales.
 
Cet été le préfet de police de Paris, Didier Lallemant a annoncé la dissolution de cette unité de police suite à l'ouverture de ces différentes enquêtes.
 

 
 
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