Une soixantaine de surveillants pénitentiaires bloquaient ce matin l'entrée de la maison d'arrêt de Villepinte (Seine-Saint-Denis) pour dénoncer la surpopulation carcérale et des conditions de travail "dégradantes".
Après Fleury-Mérogis en début de semaine, c'est au tour des surveillants de la maison d'arrêt de Villepinte de se mobiliser ce matin pour dénoncer la surpopulation carcérale et les problèmes de sécurité auxquels ils font face.
Un peu avant 7h30, un tas de pneus et de palettes a été enflammé par les manifestants, et des palettes de bois et des plaques de contreplaqué étaient dressées à l'entrée de la prison.
Ma prison va craquer, 200% surpopulation
La manifestation est une réponse à la décision de la directrice de la maison d'arrêt de Villepinte de ne plus accueillir de nouveaux détenus tant que la surpopulation n'aurait pas diminué. Or, selon le délégué SPS, de nouveaux détenus sont arrivés depuis vendredi. La maison d'arrêt de Villepinte compte aujourd'hui 1 132 prisonniers pour seulement 587 places.
Lundi soir, plus de 350 surveillants pénitentiaires avaient bloqué durant quelques heures la maison d'arrêt de Fleury-Mérogis (Essonne), la plus grande prison d'Europe, pour protester contre la récente agression de six gardiens par huit mineurs lors d'une altercation entre détenus qui a dégénéré en bagarre.