Ils étaient au moins 350 surveillants pénitentiaires à manifester lundi soir. Ils ont bloqué l'accès à la prison avant d'être dispersés par les forces de l'ordre. Ils doivent être reçus aujourd'hui, d'autres actions sont prévues.
Munis de pancartes "Au feu, la pénit' brûle", "Surpopulation, sous-effectifs, danger" et certaines invitant les candidats à la présidentielle à leur rendre visite, les manifestants avaient dressé des barricades sur l'avenue des Peupliers, qui longe la plus grande centrale d'Europe. L'intersyndicale qui appelait à protester contre la violence qui sévit à l'interieur de la maison d'arrêt semble avoir réussi son pari. Ils attendaient 400 manisfestants, ils ont été finalement 350.Les gendarmes mobiles sont intervenus peu après 22h et ont repoussé les manifestants, à l'aide de gaz lacrymogènes. L'intervention s'est déroulée sans heurts notables, les manifestants se contentant d'entonner La Marseillaise et le slogan "L'Etat contre l'Etat" face aux avancées des forces de l'ordre. L'accès à la prison a été dégagé peu après 23h.
Un rendez-vous entre l'intersyndicale (Ufap-Unsa Justice, CGT Pénitentiaire, FO Pénitentiaire) de Fleury et la direction de l'administration pénitentiaire est prévu mardi à 14h. Les syndicats doivent également tenir dans la matinée une "marche des oubliés de la République" dans la ville de Fleury-Mérogis.
Récit de Bertrand Lambert