Rassemblement devant le tribunal de Bobigny, après un meurtre par un policier hors service

Plus de 200 personnes se sont rassemblées non loin du tribunal de Bobigny, en Seine-Saint-Denis, ce samedi 13 juillet. Elles ont rendu hommage à un ressortissant algérien tué par un policier avec son arme administrative, alors qu’il n’était pas en service.

Un drapeau algérien et une banderole "Justice pour Amar Slimani", le nom de la victime, ont été accrochés ce 13 juillet sur la passerelle qui mène au tribunal de Bobigny (Seine-Saint-Denis). "Nous voulons la justice pour Amar", a déclaré à l'AFP Rachid Slimani, grand frère de la victime, lors du rassemblement.

Le 29 juin, vers 6h30, un gardien de la paix de la compagnie territoriale de circulation et de sécurité routière (CTRCSR 93 piéton) a fait feu à sept reprises sur Amar Slimani qui s'était introduit dans le garage de sa grand-mère à Bobigny (Seine-Saint-Denis), selon le procureur de Bobigny Éric Mathais.

L'agent, âgé de 27 ans, a été mis en examen pour meurtre et placé en détention provisoire.

Remise en cause des tirs

Selon ses déclarations, le fonctionnaire de police s'était rendu chez sa grand-mère car "depuis plusieurs jours, elle entendait des bruits dans le garage", a rapporté le procureur. Il s'est "senti menacé" après que la "victime s'est avancée vers lui avec un outil". Le juge des libertés et de la détention n'a pas suivi le parquet, qui avait requis le placement sous contrôle judiciaire du fonctionnaire.

"L'attitude du parquet de Bobigny et du parquet général de Paris, soumis à l'autorité du ministère de la Justice et donc d'Éric Dupond-Moretti, est scandaleuse. Ils estiment qu'un policier auteur du meurtre haineux d'un Algérien ne mérite pas d'aller en détention provisoire", a dénoncé l'avocat de la famille, Me Yassine Bouzrou. Le policier "hors service a tiré sur un homme à sept reprises, dont une fois dans la tête et deux fois dans le dos", a précisé l'avocat.

Nombreux arboraient un drapeau de la Kabylie, région au nord de l'Algérie d'où était originaire Amar, âgé de 28 ans. "Je ressens de la colère, du dégoût, beaucoup de policiers se prennent pour Rambo", a regretté Syphax, un ami proche. Des élus ont aussi fait le déplacement dont le nouveau député de la circonscription Aly Diouara (La France Insoumise-Nouveau Front Populaire) et la députée Mathilde Panot (La France Insoumise-Nouveau Front Populaire).

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L'enquête a été confiée à la police judiciaire de Seine-Saint-Denis (SDPJ 93).

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