Le préfet de Seine-Saint-Denis a lancé samedi un message d'alerte sur les "dangers" de la baignade dans les canaux du département, après la noyade vendredi soir d'un jeune homme de 22 ans dans le canal de Saint-Denis, à Aubervilliers.
Vendredi aux alentours de 21H00, ce jeune homme se trouvait avec quatre amis quand il a décidé de "se baigner pour se rafraîchir" dans le canal de Saint-Denis, où il s'est noyé, a indiqué une source préfectorale à l'AFP.
Les secours se sont rendus immédiatement sur place, mais la victime n'a pas pu être réanimée. Un sapeur-pompier a été blessé en tentant de lui porter secours.
"Les dangers et risques de noyade sont réels et souvent méconnus, notamment en raison de la navigation fluviale, des courants et de la manoeuvre des ouvrages (barrages, écluses, etc.) pouvant générer des mouvements d'eau importants et créer des courants très forts", alerte le préfet dans un communiqué, rappelant que "la baignade dans les canaux est strictement interdite pour des raisons de sécurité".
"Cette interdiction n'est malheureusement pas respectée. Les risques de noyade sont pourtant bien réels, notamment en raison d'une mauvaise visibilité sous l'eau (limitée à quelques centimètres), qui rend le sauvetage d'un baigneur en immersion, difficile voire impossible", poursuit-il.
Notre journaliste Anaïs Janquet a rencontré un pompier sur place. Il nous parle des risques encourus
Dimanche dernier, en marge de "la Fluctuat", une course de natation, des dizaines de baigneurs se sont rassemblés dans le bassin de la Villette, relié au canal de l'Ourq à Paris, à l'appel d'un jeune collectif parisien, le "Laboratoire des baignades urbaines expérimentales", malgré l'interdiction de baignade.