Une vingtaine de livreurs ont bloqué les cuisines partagées de Deliveroo à Saint-Ouen (Seine-Saint-Denis) ce vendredi 14 février. Ils réclament de meilleures conditions de travail et une augmentation du tarif des courses.
Les "dark kitchen" ont fermé le temps d'une soirée. Des livreurs indépendants ont bloqué le site de "Deliveroo Éditions" basé à Saint-Ouen, empêchant ainsi la livraison de plats de nombreux clients pour la Saint-Valentin ce vendredi 14 février au soir.
Ce concept entend donner aux restaurateurs des cuisines partagées sans loyer en prélevant une commission sur les ventes. "Douze cuisine identiques, d’une quinzaine de mètres carrés, alignées telles des box", raconte L'Humanité qui raconte que le montant de la commission est confidentiel.
"Toucher directement ses revenus"
Ce mouvement est "un message fort" le soir de la Saint-Valentin pour Jérôme Pimot, porte-parole du Clap (Collectif des livreurs autonomes de Paris), qui a obtenu la "fermeture" du site."La plate-forme se targue de faire 40% de chiffre d'affaires en plus le 14 février, a-t-il commenté. On veut donc toucher directement ses revenus pour qu'elle comprenne qu'il serait temps d'augmenter la tarification des courses qui ne cesse de baisser depuis juillet" dernier.
Le Clap réclame une meilleure rémunération des livreurs qui exercent sous le statut d'autoentrepeneurs.
"Boycott de la plate-forme"
"On appelle au boycott de la plate-forme pour que les gens aillent manger ailleurs parce que manger un repas livré par un travailleur exploité, c'est quand même pas super glamour", a-t-il poursuivi.Peu après 20h une partie des manifestants ont décidé de se diriger vers Courbevoie pour bloquer le deuxième "Deliveroo Éditions" de France, inauguré en octobre 2018.
Contactée par l'AFP, la direction de Deliveroo n'a pas donné suite.