Un petit garçon placé auprès de l'aide sociale à l'enfance (ASE) en Seine-Saint-Denis à cause de violences parentales a été enlevé par son père jeudi 13 février. Un membre de sa famille l'a ramené à un commissariat.
Âgé de 8 ans, Mani Sulic a été enlevé par son père jeudi "à 16 heures (...) dans un foyer d'urgence de Villepinte", en banlieue parisienne, a expliqué la préfecture dans un communiqué samedi 15 février. Il avait été placé dans cette institution la veille, "au motif notamment de violences aggravées commises par son père."
Le garçon a été retrouvé a annoncé la préfecture de police de Paris ce dimanche 16 février. L'enfant a été amené par un membre de sa famille samedi soir au commissariat de Neuilly-sur-Marne (Seine-Saint-Denis), a précisé la préfecture. Il a été placé dans un foyer en Seine-et-Marne.
#AppelàTémoins | @prefpolice remercie l'ensemble des personnes ayant apporté leur aide et contribution dans l'enquête qui a permis de retrouver l'enfant sain et sauf. https://t.co/HV0tf7g8xM
— Préfecture de Police (@prefpolice) February 16, 2020
Crainte d'un départ en Belgique
"Le père et l'enfant sont susceptibles de se trouver en Île-de-France et d'essayer de rejoindre la Belgique", précisait la préfecture qui indiquait que tous les deux sont originaires des pays de l'Est.Le garçon "mesure entre 1,40 m et 1,50 m. De corpulence normale ou ronde, il a les cheveux courts noirs et les yeux marrons." Au moment de sa disparition, il était vêtu "d'un sweat à capuche gris, d'un jean bleu foncé et de baskets blanches", selon la préfecture.
Le père, 36 ans et mesurant 1,80 m, est "de corpulence normale, il a les cheveux clairsemés noirs et les yeux marrons."
"Tout renseignement peut être communiqué 24H/24 au 17 Police Secours", précise la préfecture. Les éventuels témoins peuvent également joindre la brigade de protection des mineurs de la sûreté territoriale de Seine-Saint-Denis "au 01 41 60 29 00 tous les jours entre 9 heures et 12 heures et entre 14 heures à 19 heures."
Cet appel à témoins intervient quelques jours après la mort d'une petite fille, Vanille, tuée le jour de son premier anniversaire par sa mère à Angers. Atteinte de troubles psychiatriques importants, elle n'avait pas ramené sa fille comme prévu à l'ASE où elle était placée, et l'avait étouffée avant d'abandonner son corps dans un conteneur à vêtements.
Le dispositif "alerte enlèvement" avait été déclenché mais s'était soldé, pour la première fois depuis sa création, par un échec.