La Seine-Saint-Denis réclame 347 millions à l'Etat

347 millions d'euros, c'est le montant de la facture envoyé aujourd'hui par le département de la Seine-Saint-Denis à l'Etat. Il s'agit des frais assumés cette année pour payer "la solidarité nationale".

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Une facture salée : 347 millions d'euros ! C'est ce que réclame le conseil départemental de Seine-Saint-Denis à l'Etat. 
 

La Seine-Saint-Denis envoie sa facture à l'Etat
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Les factures envoyées cet après-midi par le conseil départemental de la Seine-Saint-Denis au président de la République. "Aujourd'hui et depuis des années, c'est la Seine-Saint-Denis qui malgré ses difficultés paie la solidarité nationale à la place de l'Etat (...). Au total, ce sont donc 347 millions d'euros qui ont été assumés en 2018 par le Département et les habitants de Seine-Saint-Denis à la place de l'Etat qui se permet pourtant de donner des leçons de bonne gestion !"
  

Se faire entendre avant le vote du budget

Réuni en séance ce jeudi, le conseil départemental a voté à l'unanimité l'émission de ces "avis de sommes à payer". En cause notamment le financement des allocations de solidarités comme le RSA dont une partie n'est plus compensée intégralement par l'Etat. Mais aussi le montant de l'accueil des mineurs étrangers que le département le plus pauvre de France prend en charge au titre de l'Aide sociale à l'enfance (ASE) et dont le nombre a été multiplié par trois depuis 2015. Ou encore pour le financement de la prise en charge des enfants revenus de Syrie et qui arrivent en France via la Seine-Saint-Denis en atterrissant à l'aéroport Roissy-Charles-de-Gaulle.
 

"Dans le même temps, les rapports sur les inégalités territoriales qui frappent la Seine-Saint-Denis s'accumulent, les cris d'alarme des élus ou des acteurs de terrains se multiplient, sans aucune réaction massive du gouvernement, qui poursuit pourtant assidûment le tourisme ministériel sur notre territoire", s'est exprimé Stéphane Troussel, le président du département via un communiqué de presse.
Par cet acte symbolique, l'élu espère faire entendre la voix de son territoire quelques semaines avant le vote du budget par le gouvernement le 20 décembre.
    
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