Une information judiciaire vise Pôle emploi depuis 2014 pour harcèlement moral et homicide involontaire, après le dépôt d'une plainte par la CFTC Emploi et les parents d’une conseillère ayant mis fin à ses jours, révèle franceinfo mardi. L’enquête est toujours en cours.
Depuis 2014, la justice se penche sur le dossier de la souffrance au travail à Pôle emploi. Près de dix ans après la fusion entre l’ANPE et l’Assedic, l'ambiance reste lourde pour de nombreux salariés de cet organisme chargé de la gestion des personnes au chômage.Selon nos confrères de franceinfo, une information judiciaire vise Pôle emploi depuis 2014 pour harcèlement moral et homicide involontaire, non-assistance à personne en danger et conditions de travail contraires à la dignité de la personne. Elle fait suite à une plainte du syndicat CFTC Emploi et des parents d’Aurore Moësan, jeune conseillère d'une agence de Seine-Saint-Denis qui s’est donné la mort en octobre 2012.
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"Elle se prenait le bec avec sa hiérarchie, c'était relativement quotidien" explique Nelly Moësan, la mère d'Aurore Moësan. L'avocat des parents d'Aurore Moësan, met aussi en cause les pressions liées à son travail, "Elle recevait des ordres contradictoires, elle avait l'impression de ne pas être entendue. Ses conditions de travail étaient anormales", met en avant Eric Morain, avocat des parents d'Aurore Moësan.