Une voiture criblée de onze impacts de balle a été retrouvée non loin du Stade de France. A son bord, un homme touché à la tête. Il est décédé dans la nuit.
Un homme est décédé à Saint-Denis (Seine-Saint-Denis) dans la nuit de jeudi à vendredi à la suite de tirs survenus à une vingtaine de kilomètres plus au sud, sur la commune de Thiais (Val-de-Marne), a appris l'AFP de sources policières.
Peu après trois heures du matin, un homme alerte les policiers de Saint-Denis, indiquant que le passager de sa voiture avait reçu une balle dans la tête, selon une source policière. L'homme raconte aux agents qu'ils s'étaient rendus au carrefour de trois communes, entre Thiais, Vitry-sur-Seine et Choisy-le-Roi, près d'Orly, "pour régler une histoire", sans fournir davantage de détails. Sur place, ils auraient été la cible de tirs et son passager aurait reçu quatre balles, indique cette source policière.
Une enquête en flagrance du chef d'homicide en bande organisée a été confiée à la brigade criminelle de la DRPJ, ajoute la même source. "La scène se serait produite auparavant sur la commune de Vitry-sur-Seine, avec une notion de tirs croisés", selon le ministère public.
Le chauffeur placé en garde à vue
Dans une rue qui longe le Stade de France, à Saint-Denis, les policiers trouvent un véhicule criblé de onze impacts de balle, avec un homme inconscient sur le siège passager, explique une seconde source policière.
Grièvement blessé à la tête et au dos, l'homme est décédé à quatre heures du matin malgré l'intervention des sapeurs pompiers dépêchés sur les lieux, poursuit cette même source. Le conducteur de la voiture a avoué aux policiers qu'il avait caché non loin, dans un bar à chicha, l'arme que détenait selon lui la victime. Une arme retrouvée et saisie par les forces de l'ordre, selon la première source policière.
Le chauffeur, qui n'est pas blessé, a été interpellé et placé en garde à vue. À Thiais, sur les lieux où auraient eu lieu les tirs, la police a retrouvé deux douilles dont une non percutée et des éclats de verre à terre, selon la première source policière.