Violences contre les Roms en région parisienne : huit nouvelles comparutions immédiates ce jeudi

Huit personnes doivent être jugées jeudi à Bobigny pour des violences contre les Roms après des rumeurs infondées sur les réseaux sociaux accusant les membres de cette communauté d'être à l'origine d'enlèvements d'enfants.

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Les huit prévenus doivent être jugés dans l'après-midi de ce jeudi 28 mars en comparution immédiate pour "participation à un groupe formé en vue de commettre des violences". Un mineur doit également être présenté à un juge des enfants, a précisé le parquet.

Les faits qui leur sont reprochés ont eu lieu à Bobigny dans la nuit de lundi à mardi.

Vers 21h, une cinquantaine de personnes armées de couteaux et de bâtons s'en étaient prises à des Roms installés au bord d'une route nationale, selon une source policière. Des camionnettes avaient été incendiées. D'autres rixes avaient éclaté plus tard dans la soirée dans cette ville de Seine-Saint-Denis. 

Fausses rumeurs

Mercredi, quatre jeunes, âgés de 18 à 22 ans, ont été présentés à la justice pour des faits de même nature, survenus lundi soir à Clichy-sous-Bois. Leur procès a été renvoyé au 17 avril.

Plusieurs attaques visant des Roms ont eu lieu après la multiplication sur les réseaux sociaux de messages évoquant des tentatives d'enlèvements d'enfants ou adolescents par des personnes circulant en camionnette dans des communes d'Île-de-France, notamment dans les Hauts-de-Seine et en Seine-Saint-Denis.
 
Des rumeurs "totalement infondées" ont martelé les autorités, qui ont sécurisé les 34 campements roms de Seine-Saint-Denis.
Intervenants : Samir Milet, porte-parole de La Voix des Roms; Pascal Froissart, enseignant chercheur en communication Paris VIII; Amélie de Montchalin, députée (LREM) de l'Essonne ©France 3 Paris - Île-de-France
 

Baisse des tensions

Dans la nuit de mercredi à jeudi, aucune violence en lien avec ces rumeurs n'avait été recensée dans le département, a indiqué une source policière.

"Nous restons vigilants et continuons la sécurisation", a-t-elle ajouté, soulignant que "l'inquiétude" au sein de la communauté rom restait forte.
 
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