Une information judiciaire a été ouverte contre X pour "violences volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner, par une personne dépositaire de l'autorité publique".
C'était le 26 mars dernier, Shaoyao Liu, un Chinois de 56 ans était tué à son domicile du XIXe arrondissement par le tir d'un policier dans des conditions controversées. Selon la police, il agressait avec des ciseaux un autre agent, une version des faits contestée par la famille.
Dix jours plus tard, l'enquête vient d'être confiée à un juge d'instruction. Et une information judiciaire a été ouverte contre X pour "violences volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner, par une personne dépositaire de l'autorité publique". Maître Calvin Job, avocat de la famille a réagi auprès de nos confrères de l'AFP :
Le parquet se rend compte qu'il y a des zones d'ombres à éclairer. C'est un bon message envoyé aux victimes quant à la volonté de la justice de lever tous les doutes sur ce qui s'est réellement passé ce soir-là.
D'après les analyses toxicologiques, Shaoyao Liu n'était pas sous l'emprise de stupéfiants ou de médicaments au moment des faits. Il avait un taux d'alcool de 0,71 gramme par litre de sang. Les trois policiers de la BAC qui sont intervenus dans son appartement ont été entendus à deux reprises par l'IGPN, la "police des polices". La famille et ses avocats ont été de leur côté reçus par le parquet de Paris.