Le rappeur Orelsan était jugé mercredi pour la troisième fois pour les textes de huit de ses chansons, devant la cour d'appel de Versailles. "Ironie" et "mauvais goût" ou provocation à la violence envers les femmes ? La juridiction rendra sa décision le 18 février.
Pour certains des passages litigieux extraits de huit de ses chansons, l'artiste avait été condamné en 2013 à 1.000 euros d'amende avec sursis par le tribunal correctionnel de Paris. Les juges avaient considéré la phrase "les féministes me persécutent (...), comme si c'était d'ma faute si les meufs c'est des putes", comme une injure sexiste.
"Marie-trintigner"
Pour "renseigne-toi sur les pansements et les poussettes, j'peux t'faire un enfant et t'casser le nez sur un coup d'tête", ainsi que "ferme ta gueule ou tu vas te faire marie-trintigner (...)", Orelsan avait été reconnu coupable de "provocation à la violence à l'égard d'un groupe de personnes en raison de leur sexe".Mais en 2014, la cour d'appel de Paris avait jugé les poursuites prescrites, sans se prononcer sur le fond. La cour de cassation avait enfin annulé cette décision en juin et ordonné un troisième procès.
"Ironie" et "mauvais goût" ou provocation à la violence envers les femmes? Le rappeur
Orelsan, jugé une troisième fois pour les textes de huit
de ses chansons, a défendu mercredi à Versailles sa "liberté de création".
Orelsan "d'accord avec le combat" des plaignants
"Je suis d'accord avec le combat des gens qui ont porté plainte", répond Orelsan. Le président de compléter : "Mais on parle pas la même langue, c'est ça ?""Pute", "chienne", truie"... L'avocat des associations, Alain Weber, fait valoir que les textes incriminés visent "les femmes, comme une catégorie générale". "Vous vous êtes trompés de combat !", rétorque l'avocat du rappeur, Simon Tahar, dénonçant des poursuites sur la base d'extraits "sélectionnés".