Fin mars, une délibération a été votée par le conseil municipal. Les supermarchés de la ville devront désormais payer s’ils veulent récupérer les caddies collectés par les agents municipaux.
A Pontoise, la lutte contre les nombreux chariots de supermarché abandonnés dans la ville est lancée. Chaque année, les agents municipaux récupèrent entre 250 et 300 caddies - qui pèsent une vingtaine de kilos en moyenne - dans les rues de la commune.
"Depuis le mois de septembre, je dois en être à 100-120 caddies ramassés, ça fait les bras", sourit Grégory, embauché il y a huit mois. "Comme Pontoise est en pente, si on les laisse trop traîner, ça peut glisser et taper dans les voitures ; puis les enfants jouent avec, donc ça peut être dangereux", explique Jacky, un autre agent municipal de la brigade propreté.
Pour récupérer leurs biens, les supermarchés devront désormais payer 30 euros par chariot, afin de couvrir les frais engagés par la municipalité.
Un forfait "un peu plus dissuasif" à l’avenir ?
"Un caddie, c’est à peu près 100 euros en fourniture, indique Sébastien Guéry, adjoint DVD en charge des grands travaux, de l’aménagement urbain et de la voirie. Si la refacturation des frais à 30 euros ne fonctionne pas dans le temps, on pourra peut-être se dire aussi qu’on passe à l’amende, avec un forfait un peu plus dissuasif."
La mesure est récente, aucune enseigne n’a encore dû payer à ce stade. Lidl explique toutefois qu’un "un dispositif de blocage des roues sera installé prochainement" sur ses chariots. "Ainsi, ils ne pourront plus être sortis du parking", prévient l’enseigne.
Un dispositif similaire existe depuis cinq ans sur les chariots d’un hypermarché Auchan à Cergy. La Ville a constaté une quasi-disparition des caddies abandonnés.
Un reportage de Maila Mendy et Tania Watine.