Un conseil municipal sous tension à Beaumont-sur-Oise, cinq mois après la mort d'Adama Traoré

Le conseil municipal de Beaumont-sur-Oise, dans le Val-d'Oise, s'est enfin réuni jeudi soir, après avoir été reporté deux fois. Cinq mois après la mort d'Adama Traoré, lors de son interpellation par les gendarmes, la préfecture a déployé d'importants moyens de sécurité autour de la mairie.

Le conseil municipal de Beaumont-sur-Oise, dans le Val-d'Oise, s'est enfin réuni jeudi soir, après avoir été reporté deux fois. Cinq mois après la mort d'Adama Traoré, lors de son interpellation par les gendarmes, la préfecture a déployé d'importants moyens de sécurité autour de la mairie.

Une ville de 10.000 habitants en état de siège... Le conseil municipal de Beaumont-sur-Oise, dans le Val-d'Oise, s'est réuni jeudi en présence d'un important dispositif de sécurité. 200 gendarmes ont en effet été déployés dans la ville et les communes alentours, où la situation s'est dégradée ces dernières semaines, près de cinq mois après la mort d'Adama Traoré, lors de son interpellation le 19 juillet.

Lors de ce conseil municipal, qui s'est déroulé dans le calme, les élus ont adopté le principe d'une "protection fonctionnelle" de la maire de la ville, Nathalie Roux, à hauteur de 20.000 euros maximum. Autrement dit, la prise en charge des frais de justice de la maire, qui a porté plainte pour outrages et menaces.

Selon la délibération, l'élue a été insultée et menacée de mort dans les rues de la commune et sur les réseaux sociaux ces derniers mois. Le conseil municipal de Beaumon-sur-Oise a par ailleurs dû être repoussé à deux reprises, les 17 et 22 novembre.

Protection "injustifiée"

Après la séance du conseil, Assa Traoré, la soeur d'Adama, a dénoncé une protection "injustifiée". "La maire a déshumanisé la ville de Beaumont", a-t-elle lancé, en présence d'une quinzaine de personnes rassemblées derrière le périmètre de sécurité mis en place autour de la mairie.

Lors de son arrestation, le 19 juillet, Adama Traoré avait été maintenu au sol sous "le poids des corps" de trois gendarmes, selon une source proche de l'enquête citant les déclarations de l'un des militaires. L'entourage du jeune homme a dénoncé une "bavure". 

Deux frères de la victime, Bagui Traoré, 25 ans, et Ysoufou Traoré, 22 ans, ont par la suite été accusés de violences et outrages contre les forces de l'ordre en marge du conseil municipal du 17 novembre.
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