Originaire de Garges-lès-Gonesse, dans le Val-d'Oise, la famille d'Aboubakar Fofana, tué mardi à Nantes lors d'un contrôle de police, va se constituer partie civile. Le jeune homme de 22 ans est mort après avoir été touché au cou par le tir d'un policier.
Le policier à l'origine du tir qui a coûté la vie à un jeune homme de 22 ans, mardi soir, à Nantes, en Loire-Atlantique, a été mis en examen. Une nouvelle nuit de tensions a eu lieu dans l'agglomération nantaise, entre vendredi et samedi. Dans cette affaire, la famille du jeune homme, originaire de Garges-lès-Gonesse, dans le Val-d'Oise, a décidé de se constituer partie civile.
"La famille se constituera partie civile dès lundi", a indiqué Loïc Bourgeois, l'avocat de la mère et de la soeur d'Aboubakar Fofana, tué mardi.A la suite de ce drame, plusieurs quartiers de l'agglomération nantaise ont été le théâtre de violences : feux de voitures, jets de cocktails Molotov sur les forces de l'ordre, incendies de bâtiments. Quatre nuits de violences ont eu lieu depuis mardi.
Tir "par accident"
Le policier à l'origine du tir, un CRS, a été mis en examen pour "coups et blessures volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner". Le policier explique avoir tiré "par accident". Un revirement par rapport à sa première audition libre, lors de laquelle le policier avait invoqué la légitime défense.Aboubakar Fofana était sous le coup d'un mandat d'arrêt pour "vol en bande organisée, recel et association de malfaiteurs", lorsque le contrôle de police a eu lieu.