Se déplacer en taxi-volant pour les JO 2024, ce n’est peut-être plus de la science-fiction. Un premier essai en condition réelle a eu lieu jeudi à l’aérodrome de Pontoise. Le Volocity desservira Paris et la banlieue, s’il obtient les feux verts réglementaires.
Pour l’instant, seul le pilote peut monter à bord. Dans le taxi-volant, mi-drone mi-hélicoptère, les passagers ne devraient être autorisés qu’en 2024. Mais le vol d’essai réalisé jeudi à l’aérodrome de Pontoise représente une première en Europe. Avec ses 18 rotors, le volocity, appareil de fabrication allemande, 100% électrique s’est envolé dans les airs en conditions réelles, l’espace aérien n’a pas été fermé pour ce test.
Plus silencieux et plus petit qu’un hélicoptère
Le Volicity fait quatre fois moins de bruit qu’un hélicoptère assure la marque, l’emprise au sol de l’appareil est aussi réduite. "C’est plus petit, on a besoin de moins de place, on va pouvoir facilement décoller et atterrir d’endroits plus petits, voire même encaissés, entre les immeubles", assure Jean-Christophe Drai, responsable France de Volocopter, qui exploite l'appareil, nuançant, "mais on ne va pas remplacer les hélicoptères".
Des liaisons courtes : 30 kilomètres
Ce taxi volant va suivre les mêmes couloirs aériens que les hélicoptères. Deux lignes aériennes sont prévues, l'une entre Paris et Versailles, entre l'héliport d'Issy-les-Moulineaux et l'aérodrome de Saint-Cyr l'École. L'autre relierait les aéroports Charles-de-Gaulle et Le Bourget à Paris intramuros, une barge sur la Seine quai d'Austerlitz.
A l'horizon 2024, l'expérimentation envisagée reposera sur une flotte d'une dizaine de Volocity prête à être déployée en Ile-de-France, chaque appareil pouvant effectuer deux ou trois vols par heure grâce à des batteries rapidement interchangeables.
Un usage médical
Les taxis-volants pourraient avoir une autre utilité que le transports commercial de personnes. "Ces appareils vont dans les années qui viennent rendre des services considérables à la population notamment s’agissant de la santé" assure Augustin de Romanet, le PDG d’ADP. Sont envisagés notamment du transports par ambulance, du transports de greffon.
En attendant de pouvoir voler sur tous les vertiports, Volocopter devra obtenir la certification européenne de l'Agence européenne de la sécurité aérienne (EASA), ADP espère un feu vert d’ici 2024.
Les Volocity biplaces permettront de transporter un passager payant, l'autre place étant réservée à un pilote. Le coût d'un vol par passager est encore incertain. Des versions autonomes pourraient voir le jour en 2028-2030, selon le constructeur.