Toujours trop de bruit autour de l'aéroport de Roissy – Charles de Gaulle selon des associations

Des associations de riverains et de défense de l’environnement dénoncent le prochain Plan de Prévention du Bruit dans l’Environnement pour l’aéroport de Roissy-Charles de Gaulle. Selon elles, plus de 300 000 personnes sont fortement impactées par les nuisances sonores de Roissy.

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Le collectif  G.A.R.E., qui regroupe plusieurs mouvements de défense de riverains et d'associations environnementales, siégeant à la Commission Consultative de l'Environnement de l'aéroport Roissy-Charles de Gaulle, refuse de signer le futur plan de lutte contre le bruit de l’aéroport, le PPBE.

Le PPBE est un plan quinquénnal qui doit limiter les nuisances sonores aériennes sur la période 2022-2026. Il est élaboré en concertation entre le secteur aérien, des élus, des associations et ce, sous la direction de la préfecture du Val-d'Oise et de la DGAC, la Direction générale de l'aviation civile.

Le bruit à Roissy est l'un des deux points noirs en Europe avec l'aéroport d'Heathrow

Françoise Brochot, collectif G.A.R.E.

"Même si notre avis est consultatif, nous refuserons de signer ce plan en l'état actuel", confie Françoise Brochot, la présidente d'ADVOCNAR, (Association de Défense Contre les Nuisances Aériennes) parlant au nom du collectif G.A.R.E..

Les propositions des associations oubliées

Selon le collectif G.A.R.E., leurs propositions n'ont pas été retenues dans l'élaboration de ce document notamment, la possibilité de plafonner le nombre de rotations à 500 000 par an, de limiter les mouvements d'avions la nuit de 22h à 6h à 30 000 par an, de mettre en place un couvre-feu partiel ou d'interdire certaines catégories d’avions trop bruyants.

"Dans les aéroports de Nantes ou Toulouse, certaines catégories d'avions ne peuvent pas voler la nuit. A Roissy, il n'y a aucune restriction la nuit", explique Françoise Brochot.

Un plan sans objectif précis de réduction du bruit

Les associations dénoncent également le fait qu’il n’y ait pas d’objectif fixé de réduction du bruit. Par ailleurs, elles pointent la non prise en compte des dernières valeurs-guides servant à évaluer les niveaux de bruit, préconisées par l’OMS en 2018 "alors même qu’elles sont rendues obligatoire par la législation UE et par le Code de l’Environnement", s'insurgent-t-elles via un communiqué commun.

"Ce plan ne sera pas plus efficace que le précédent", ajoute la représentante du collectif qui a déjà intenté un procédure judiciaire contre le précédent PPBE.

Ce plan de lutte contre les nuisances sonores aériennes devait être voté ce mardi 7 décembre mais il a été repoussé à une date ultérieure, a t-on appris cet après-midi. Le collectif G.A.R.E. espère qu'il sera remis en chantier.

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