Ici, c’est d’un département de droite qu’il s’agit. Cela n’avait pas empêché Emmanuel Macron d’y rassembler 25,31% et donc d’arriver en tête. Mais là encore, juste derrière, on trouve Jean-Luc Mélenchon et la France Insoumise avec 23 ,97%). François Fillon n’est arrivé que 3ème avec 18,44%
Les mêmes causes produisant les même effets, les résultats du Val-d’Oise sont une fois encore l’occasion d’observer comment fonctionne « l’effet Macron » et la reconstruction politique : l’origine politique, de droite ou de gauche, du département est un élément important mais il ne suffit pas à lui seul.
Rentrent aussi en compte les composantes géographiques, économiques et sociologiques du département. Dans le cas du Val-d’Oise, qui est un département pour partie urbain et universitaire, industrialisé avec Cergy, une partie de Roissy et des activités qui en découlent, et pour une autre partie rurale, on trouve, dans les votes le reflet de ces deux visages du département. D’un côté on trouve le vote Macron. A l’autre bout, on trouve le vote Front National, en forte progression depuis quelques années.
Entre les deux, il y a Jean-Luc Mélenchon, qui rassemble des électeurs confrontés à davantage de difficultés dans la vie, qui néanmoins ne basculent pas dans le désespoir.
En Val-d’Oise, il faudra surveiller la 5ème, celle d’Argenteuil, 3ème ville d’Ile-de-France, une circonscription convoitée, dans laquelle le sortant, Républicain, ne se représente pas et son vieil adversaire socialiste ne semble pas en mesure de l’emporter. On n’oubliera pas la 7ème, où le sortant Républicain, Jérôme Chartier, porte-parole et bras droit de François Fillon durant la campagne présidentielle, tente de conserver son siège.
Un cas particulier un peu surprenant : dans la 8ème , celle de Sarcelles, le sortant socialiste, François Pupponi, proche de Dominique Strauss-Kahn, n’a pas d’adversaire macroniste de la République en Marche. C’est inattendu.