Violences lors du contrôle d'une femme en niqab : le procès renvoyé en juin

Le procès de deux hommes jugés pour des violences envers des policiers lors du contrôle d'une femme portant le voile intégral en juin à Argenteuil (Val-d'Oise) a été de nouveau renvoyé mardi par le tribunal correctionnel de Pontoise.

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Le président a décidé de reporter le procès au 24 juin, en raison d'une confusion du tribunal à propos de l'horaire de l'audience, qui a empêché les avocats des prévenus d'être tous présents. L'affaire avait déjà été renvoyée en septembre, à la demande d'une des parties.

Les deux hommes mis en cause, un père de famille de 37 ans et un jeune homme de 23 ans, habitant Argenteuil, comparaissent pour menaces de mort, violences sur personne dépositaire de l'ordre public et rébellion. Ils encourent une peine de prison ferme.

Les policiers avaient été pris à partie par plusieurs personnes le 11 juin vers 18H00, dans une rue du centre d'Argenteuil, alors qu'ils souhaitaient contrôler une femme de 25 ans portant le voile intégral.

Selon les policiers, le contrôle avait dégénéré après l'intervention d'un passant. Une soixantaine de personnes s'étaient alors massées autour des fonctionnaires de police, qui avaient essuyé des insultes et des coups. Des témoins ont de leur côté mis en cause l'attitude des policiers, accusés d'avoir fait un usage de la force disproportionné. Pour ramener le calme, les fonctionnaires avaient utilisé des balles en caoutchouc et des bombes lacrymogènes.

Ces incidents étaient survenus dans un contexte de tension à Argenteuil, trois semaines après l'agression, dans une rue de la ville, d'une jeune femme portant le voile. Deux jours plus tard, une autre jeune femme voilée avait porté plainte, racontant avoir été agressée par deux personnes, alors qu'elle se promenait en ville.

Une loi entrée en vigueur en 2010 interdit de dissimuler son visage dans l'espace public. La violation de l'interdiction est punie d'une amende maximum de 150 euros.

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