Douze personnes ont été interpellées dimanche soir à proximité du Centre de rétention administrative (CRA) de Vincennes (Val-de-Marne). Ils sont suspectés d'avoir voulu commettre des violences.
Trois personnes sont jugées mercredi après-midi en comparution immédiate à Paris, suspectées d'avoir voulu commettre des violences dimanche soir autour du Centre de rétention administrative (CRA) de Vincennes (Val-de-Marne), a indiqué le parquet de Paris, sollicité par l'AFP.
Ces trois personnes doivent comparaître pour participation à un groupement formé en vue de la préparation de violences contre les personnes ou de destruction ou dégradation de biens, une infraction passible d'un an de prison et 15.000 euros d'amende, a souligné le ministère public.
Dix femmes et deux hommes
D'après le parquet, "l'une est déjà connue pour refus d'empreintes et fourniture d'identité imaginaire, une autre est sous contrôle judiciaire pour avoir pénétré sans autorisation dans un local d'habitation, la troisième a totalement refusé de révéler son identité".
Neuf autres personnes interpellées en cette soirée de réveillon du Nouvel An devraient, d'après le parquet, être présentées à un magistrat afin de se voir remettre une convocation pour un procès correctionnel ultérieur. Leur placement sous contrôle judiciaire a été demandé.
Le parquet a précisé que ces douze mis en cause sont "dix femmes et deux hommes, nés pour la plupart entre 1989 et 2001, qui s'approchaient en groupe du CRA, le visage dissimulé, susceptibles d'être animés d'une intention hostile". "Lors de leur contrôle puis interpellation, d'autres personnes ont tiré des projectiles sur les policiers, sans que celles-ci puissent être interpellées", a encore précisé le parquet.
"Dans le véhicule d'une des personnes gardées à vue ont été découverts une trentaine de mortiers et feux d'artifice. Les gardés à vue ont souhaité garder le silence", a-t-on ajouté. Plusieurs médias ont indiqué que ces douze personnes avaient pour objectif d'orchestrer des évasions du CRA, mais une source proche du dossier a indiqué que cette intention n'était "pas établie du tout" par l'enquête.
Renforcement du dispositif de sécurité au CRA
Selon Europe 1, ces douze personnes sont des militants de "la gauche radicale". "L'un d'entre eux, d'origine italienne et à l'origine du projet, est fiché S", affirme encore la radio. La garde à vue pour ce type d'infraction dure au maximum quarante-huit heures et devrait s'achever dans la soirée de mardi et donner lieu à une décision d'orientation de la part du parquet de Paris ce mercredi.
Le préfet de police Laurent Nuñez avait annoncé le 26 décembre un renforcement du dispositif de sécurité du CRA, en effectifs et en caméras, après l'évasion de onze personnes le jour de Noël, et une première tentative d'évasion accompagnée d'un incendie le samedi 23 décembre.
Un CRA est un lieu fermé, gardé par la police, accueillant des étrangers faisant l'objet d'une décision d'éloignement, dans l'attente de leur renvoi. Celui de Paris-Vincennes, au sud-est de la capitale, compte 235 places.