Marjorie, 17 ans, est décédée après avoir reçu plusieurs coups de couteau mortels au thorax. L'auteur supposé des coups a été interpellé et placé en garde à vue. Il a été mis en examen pour "meurtre".
Une marche blanche en hommage à Marjorie, 17 ans – tuée vendredi soir dans la commune d’Ivry-sur-Seine (Val-de-Marne) – aura lieu samedi 22 mai - a-t-on appris par la mairie. La jeune fille, qui allait avoir 18 ans en juillet prochain, est décédée après avoir reçu plusieurs coups de couteau au thorax.
L’auteur présumé de cet acte est âgé de 14 ans. Il est connu des services de police pour des faits de violence et de rébellion. Il a pris la fuite juste après avoir commis l’irréparable, mais a été interpellé à Massy (Essonne) le soir de l’agression et placé en garde à vue. Samedi, le parquet de Créteil a affirmé à nos confrères de l’AFP que ladite garde à vue serait prolongé jusqu’à ce dimanche. Une information judiciaire a été ouverte ce jour pour homicide volontaire.
Premiers éléments de l’enquête
Les faits se sont déroulés vendredi après-midi, au pied d'un bâtiment de la cité Pierre-et-Marie-Curie (dans le quartier de Hoche), après des "échanges véhéments" sur les réseaux sociaux et en particulier sur Snapchat, selon les premiers éléments de l'enquête. La petite sœur de Marjorie aurait été harcelée sur les réseaux sociaux. La victime aurait tenté de la défendre.
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Selon des témoignages recueillis vendredi par l'AFP, le suspect "avait créé un groupe Snapchat le matin même" au sujet de la petite sœur de l'adolescente. "Marjorie n'a pas apprécié qu'on parle mal de sa petite sœur. Elle est venue en bas de la tour", où vit le père du suspect, et "a frappé" le jeune homme. L'enquête a été confiée à la police judiciaire du Val-de-Marne.
Le jeune homme a été mis en examen pour meutre selon son avocat, contacté par France Télévisions, précisant par ailleurs être en attente de passage devant le juge des libertés de la détention.
Céllule d'écoute psychologique
"Elle est morte pour rien. Elle est morte pour un coup de tête. Elle est morte pour avoir défendu sa petite sœur", nous confie Sarah Misslin, adjointe à la mairie d’Ivry-sur-Seine, en charge de la propreté de l'espace public, de la tranquillité publique et prévention de la délinquance. "Ce sont plusieurs vies détruites aujourd’hui : celle de Marjorie, celle de l’assassin présumé, et celle des familles du jeune homme et de la jeune fille", ajoute-t-elle.
Devant cette situation, la mairie d'Ivry-sur-Seine a pris un certain nombre de décisions. "Nous avons décidé de doubler le nombre de médiateurs. Il n’y a que la présence humaine qui pourront apaiser et modifier les choses (...) Nous nous battons pour que la police nationale ait des moyens supplémentaires pour œuvrer à la tranquillité publique", explique Mme Misslin. Cette dernière indique par ailleurs qu'une cellule d'écoute psychologique va être mise en place pour les habitants, adultes et enfants.
"Les habitants nous ont fait part de leur besoin de parler et d'être écouté", précise-t-elle. Cette cellule d'écoute psychologique pour les habitants va être mise en place en lien avec le commissariat "tout au long de la semaine", mais aussi avec "l'éducation nationale pour pouvoir mettre en place une cellule d'écoute au sein des écoles".