La judokate multimédaillée Clarisse Agbégnénou louerait un appartement à la limite de l'insalubrité à une mère de famille à Maisons-Alfort dans le Val-de-Marne.
Moisissures au plafond, absence de VMC, taux d'humidité de 78,8% dans l'air. Ce logement, qualifié d'"indécent" et à la limite de l'insalubrité est celui d'une mère et de ses deux filles, âgées de six et trois ans. Depuis 2015, elles vivent dans cet appartement de 57 mètres carrés, à Maisons-Alfort, dans le Val-de-Marne, pour un loyer mensuel de 1070 euros.
Sa propriétaire est loin d'être inconnue du public : il s'agit de Clarisse Agbégnénou, la judokate star médaillée d'or aux Jeux Olympiques d'été de 2020. Une information révélée par la journaliste Lina Rhrissi, qui a enquêté sur l'affaire pour le média Streetpress.
Une humidité à l'origine de problèmes respiratoires
Selon la journaliste, la locataire, une amie d'enfance de la judokate de 33 ans, demande depuis mai 2022 une remise aux normes de l'appartement, à la suite d'un dégât des eaux. En effet, cet appartement contiendrait un taux d'humidité de 78,8%, "alors qu’un air sain se situe entre 40 et 60% d’humidité", précise l'article.
Un "expert mandaté" constate alors que l'appartement n'est pas "aux normes". Un diagnostic confirmé par "une inspectrice du service hygiène et salubrité de Maisons-Alfort". Elle rapporte la présence de "moisissures et le manque de trois ventilations dans la salle de bains et les toilettes. Elle conclut dans le document officiel que pour que le logement soit décent, il faut ajouter les ventilations nécessaires. Plus d’un an plus tard, rien n’a été fait", rapporte l'enquête de Streetpress.
Une assistance sociale du Val-de-Marne va jusqu'à alerter sur la situation de la famille en ces termes : "Les conditions de vie dans ce logement sont complexes et mettent en danger la famille."
Un "manquement au Règlement sanitaire départemental" dont ferait fi la sportive de haut niveau, alors que les deux petites filles présentent des "maladies respiratoires qui pourraient être causées par le taux d’humidité bien trop élevé du logement dans lequel elles ont grandi", détaille Streetpress.
"Des mois que nous sommes prêts à engager les travaux"
Alors que la locataire dénonce l'inaction de Clarisse Agbégnénou, cette dernière lui reprocherait des loyers impayés. Selon Streetpress, "Clarisse Agbégnénou [aurait même] envoyé le 26 juillet 2023 un commandement de payer en vue de faire expulser sa locataire".
La famille de la judokate assure qu'elle est "de bonne volonté" et déclare à la journaliste que : "Cela fait des mois que nous sommes prêts à engager les travaux, que les solutions sont là et n’attendent que le feu vert de [la locataire], mais celle-ci a pris le parti de se plaindre."
La judokate réclamerait désormais plus de 5 000 euros à sa locataire pour rembourser ses quatre mois d'impayés. Une situation qui découlerait en vérité d'un "accord par mail" entre les deux parties, "en attendant que les travaux soient faits". La mère de famille chercherait désormais à quitter ce logement. Elle est en attente d'un logement social.