Mouvement social : plus de 170 salariés ont occupé le centre commercial Bercy 2 et un magasin Carrefour

Entre 170 et 180 salariés de la grande distribution ont occupé, du 7 au 8 décembre, un centre commercial et un magasin Carrefour à Charenton-le-Pont, dans le Val-de-Marne. Parmi leurs revendications, ils réclament toujours une hausse des salaires.

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"Centre commercial Bercy 2: les salariés ont décidé de l'occuper toute la nuit", prévient un tract diffusé sur les réseaux sociaux par la CGT Commerce et Services. Cette action a débuté mercredi 7 décembre au matin, vers 10 heures. Elle s’est terminée ce jeudi 8 décembre. Les salariés et salariées étaient entre 170 et 180 à occuper le centre commercial et l’hypermarché Carrefour. Ils revendiquent entre autres une revalorisation de leurs salaires.

Protection des acquis sociaux

Les salariés mobilisés disent ne pas avoir choisi ce site au hasard. "Nous l’avons choisi, car il s’agit d’une galerie commerciale. Notre lutte rassemble justement des salariés de tous les secteurs du commerce et des services. Sans compter que cette galerie accueille aussi l’hypermarché Carrefour. C’est l’un des sept établissements de la marque qui soit une franchise : il n’est plus exploité par le groupe Carrefour lui-même", explique Amar Lagha de la CGT Commerce et Services.

Depuis l'arrivée à sa tête d'Alexandre Bompard en 2017, le groupe Carrefour fait passer chaque année des dizaines de magasins en location-gérance pour, selon lui, relancer l'activité et préserver l'emploi, tandis que les syndicats dénoncent une casse sociale qui ne dit pas son nom. Ce que déplorent effectivement ces salariés en grève : "Lorsqu’on est malade, il y a une période de carence de trois jours. Le repreneur porte maintenant cette carence à sept jours. C’est autant de jours non-indemnisés".

Ce n’est pas le seul reproche qu’ils font à l’opérateur de la franchise Carrefour. Les employés de l’hypermarché qui sont mobilisés disent avoir été "assignés devant le tribunal". D’après eux, il s’agit d’une réponse à une journée de grève organisée la semaine dernière. Les salariés en lutte veulent en outre "dénoncer les conséquences de la location-gérance", affirme Amar Lagha. La location-gérance est une forme de franchise dans laquelle le responsable du magasin n'est pas propriétaire du fonds de commerce qui continue donc à appartenir à Carrefour. Ils souhaitent enfin "réaffirmer que personne ne pourra (les) faire taire", malgré cette "répression très forte" suite à un mouvement "très pacifiste", ajoute le responsable syndical.

Des salaires plus hauts

Cette action s'inscrit dans un contexte plus large de grèves et d'occupations de sites visant à obtenir un salaire minimum qui soit augmenté. "Nous réclamons pour l’ensemble des salariés de la branche 2.000 euros bruts, soit 1.600 euros nets. Aujourd’hui, il y a des employés rémunérés entre 800 et 1.100 euros nets avec l’ancienneté. Jusqu’ici, la synthèse de l’ensemble des salaires des secteurs du commerce et des services, montre que la revalorisation des paies tourne autour de 1,95 à 2%. On est loin des 15% demandés, alors qu’il y a aujourd’hui une inflation à deux chiffres et que les patrons de la grande distribution voient leur salaire croître", déplore Amar Lagha.  

À en croire le responsable syndical, les manifestants ne sont pas assez entendus. Ils comptent intensifier leurs actions. "Pour nous faire entendre aujourd’hui, nous n’avons pas d’autres choix que de mener des "actions coup de poing" et de bloquer l’économie", ajoute le représentant syndical. Les salariés en colère prévoient de mener d’autres actions dans des "grands magasins et grands hôtels de Paris", durant tout le mois de décembre.

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