A Choisy-le-Roi (Val-de-Marne), ce sera une triangulaire. Et les électeurs pourront choisir entre trois listes : LREM, Divers droite (alliée avec EELV), et la liste Divers gauche du maire sortant.
Dernière ligne droite avant le deuxième tour des municipales, le 28 juin prochain. A deux semaines du vote, les trois candidats qui présentent une liste à Choisy-le-Roi dans le Val-de-Marne ont débattu sur notre antenne.
Un débat qui permettra peut-être de mieux comprendre les alliances surprenantes qui ont eu lieu lors de l'entre-deux-tours des municipales 2020. Car les trois candidats Tonino Panetta (Divers droite), Didier Guillaume (Divers gauche) et Nathalie Lemoine (LREM) se sont livrés une bataille féroce pour récupérer des soutiens et créer le rassemblement nécessaire à leur élection.
Ils participent au débat mardi 16 juin
|
Les candidats de cette commune du Val-de-Marne n'ont pas manqué de se livrer à un jeu d'alliance pour accroître leur chance de victoire. Ainsi sur la liste de Tonino Panetta, figure en troisième position le nom de Ali Id Elouali. Celui-ci n'est autre que la tête de liste EELV qui avait recueilli 15,43% des voix au premier tour. Une alliance qui lui a valu d'être lâché par son parti suite à cette décision, mais de quoi permettre aux deux candidats de rassembler 48,61% des suffrages.
Autre curiosité : le député LREM de la circonscription, Jean-François Mbaye, a lui aussi apporté son soutien à Tonino Panetta car "favorable à un basculement de la ville", rapporte le média local 94 Citoyens, et non à la candidate LREM Nathalie Lemoine lui reprochant de ne pas avoir fusionné sa liste avec le candidat Divers droite.
Enfin, du côté du maire sortant, Didier Guillaume (membre du PCF), il aurait pu espérer fusionner sa liste avec celle du candidat Robin Albert (membre de LFI) qui avait recueilli 9,47% des voix au premier tour. Une alliance qui ne s'est pas faite "faute d’accord sur la répartition des sièges", précise le même média.
► Le replay du débat
Forte abstention
Une élection qui s'annonce donc bien complexe, alors que personne ne peut prédire si les électeurs suivront les consignes de vote des responsables politiques. D'autant plus que l'abstention risque d'être forte alors que seuls 37,5% des électeurs s'étaient déplacés lors du premier tour.
Au premier tour, cinq candidats s'étaient présentés.
Robin Albert (Divers gauche) est le seul à ne pas avoir franchi la barre des 10% nécessaires au maintenir pour le second tour.
En 2014, Didier Guillaume l'avait emporté de justesse (à 239 voix près) en récoltant 47,79% des voix lors d'une triangulaire face à Tonino Panetta (45,58%) et Monique Baron (Divers droite) qui avait récolté 6,62% d'avis favorables.
L'épineux problème de l'usine Renault
Aucun des candidats n'aurait pu prévoir l'annonce. Fin mai, Renault a annoncé la fermeture de son usine de Choisy-le-Roi. Un site où sont employés 260 personnes tourné vers l'économie circulaire et spécialisé dans la réparation de moteurs en fin de vie. En 2014, l'usine avait même reçu "le trophée de l’économie circulaire remis par le Président de l’institut de l’économie circulaire", annonçait le groupe sur son site.
Un coup dur pour la ville et la région alors qu'il s'agissait de l'une des dernières usines sur ce territoire et que les candidats tentent de défendre.
Autre enjeu de la campagne : la création d'une police municipale. Tonino Panetta comme Nathalie Lemoine se sont prononcés en faveur d'une telle mesure. Le maire sortant, Didier Guillaume, argue qu'il existe déjà des agents de tranquillité publique qui ont les compétences de la police municipale et souhaite développer la vidéosurveillance.
► Voir le replay du débat