Les perquisitions ont eu lieu mardi et mercredi au siège de l'enseigne située à Ivry-sur-Seine (Val-de-Marne), dans le cadre des négociations commerciales annuelles entre industriels et distributeurs.
Le ministre de l'Economie Bruno Le Maire a affirmé ce jeudi que "des éléments" prouveraient que le géant de la distribution Leclerc ne respecterait pas les règles en matière de négociations commerciales, après que le groupe a été perquisitionné par la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF). Pour les centres E. Leclerc, ces perquisitions ne seraient pas seulement des contrôles de routine, mais la conséquence de signalements de "plusieurs grandes multinationales".
Ces perquisitions, qui ont eu lieu mardi et mercredi au siège de l'enseigne, située à Ivry-sur-Seine (Val-de-Marne), s'inscrivent dans le cadre des contrôles renforcés que la DGCCRF met en place chaque année au cours des négociations commerciales, qui ont débuté en octobre et qui s'achèvent officiellement jeudi, précise-t-elle. "On s'étonnera d'une telle procédure, alors même que les négociations sont en cours et pour l'heure, non abouties", a affirmé pour sa part Leclerc dans un communiqué, rappelant que "les années précédentes, Bercy attendait la signature des contrats avant d'exercer ses contrôles". Pour le distributeur, ces perquisitions sont dues au fait que la "période est aux annonces politiques".
187 contrôles effectués depuis le début de l'année
La semaine dernière, la secrétaire d'État Delphine Gény-Stephann avait précisé que 187 contrôles de la DGCCRF avaient eu lieu depuis le début de l'année, pour plusieurs raisons : "des pratiques qui pourraient sembler abusives, des menaces de déréférencement, une vigilance sur les centrales internationales, et une vigilance sur les problèmes de logistique qui peuvent amener à pénaliser les fournisseurs".L'an dernier, dans le cadre des négociations commerciales, quelque 300 contrôles avaient été effectués par la DGCCRF, selon Bercy.