Forêt, énergie renouvelable ou hydroponie, l'avenir incertain de la plaine enfouie sous la "mer de déchets"

Des tonnes de gravats en tout genre ont déjà été enlevés. Les opérations de nettoiement se poursuivent. Une fois dépolluée et nettoyée l'ancienne plaine maraîchère enfouie sous "la mer de déchets" sera transformée. Mais son avenir est encore incertain. 

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Ce sont 3,7 hectares qui ont déjà été débarrassés des déchets accumulés. Six cent quarante-sept tonnes de déchets industriels banals, près de 604 tonnes d’amiante, les chiffres sont impressionnants. Il faudra encore des mois pour déblayer cette vaste plaine. L'objectif du département est de dépolluer 75% du site et des déchets encore présents d’ici la fin de l’année.

C'est aussi une grande opération de recyclage. Bois, verre, caillou tout y passe. Claire Marlaud, responsable de ce projet explique : "Tout ce qui est revalorisable sera revalorisé c'est le but du jeu. Même les pneus qui peuvent nous servir pour faire des éléments sportifs, des sols souples vont être revalorisés."
 


Ici des matériaux de construction ont été déposés par des entreprises indélicates. Des habitudes qu'il est encore difficile de faire changer selon les militants de l'association "Stop décharges sauvages".

Une étape importante donc après des années de combat pour les citoyens et le riverains. L'opération va coûter 4 millions d'euros aux contribuables yvelinois. L'Etat apporte sa contribution à hauteur de 800 000 euros. 

Une concertation autour de l'avenir de la plaine

Le président du Département, Pierre Bédier (LR), milite pour planter une forêt qui occuperait 80 à 90 % des 330 hectares de la plaine. Cela permettrait de développer la filière bois. Une idée qui ne fait pas l'unanimité. Il faudrait attendre des années avant de voir ce nouveau poumon vert s'épanouir.

Eddie Aït, maire écologiste tout juste élu à la tête de Carrière-sous-Poissy, souhaite une concertation avec la population qui a subi et lutté contre cette pollution : "Il faudra envisager plusieurs hypothèses que ce soit la filière sylviculture, que ce soit l'énergie renouvellable, que ce soit de la culture hydropnique on doit pouvoir discuter entre pouvoirs publics en associant la population."
Un avis partagé par Alban Bernard, président de l'association Stop décharges Sauvages et membre du collectif Alternatives en vallée de Seine. 

Le reportage d'Antoine Marguet et Yoann Dorion 
 



 
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