Raphaël Cognet, ancien maire de Mantes-la-Jolie (Yvelines), a été agressé ce jeudi dans le quartier du Val Fourré, à 10 jours d'une élection municipale partielle.
L'ex-édile (LR) a été agressé vers 18h30 dans ce quartier sensible, où il se déplaçait dans le cadre de sa campagne électorale, a expliqué une source proche du dossier. Il a déposé plainte pour violences volontaires dans la foulée, a indiqué le parquet de Versailles. Selon les premiers éléments, Raphaël Cognet a été notamment aspergé par un extincteur.
Élu dans cette ville des Yvelines depuis 2017, M. Cognet a démissionné en début d'année 2022. Il est candidat à l'élection municipale partielle qui se tiendra à Mantes les 15 et 22 mai.
"Nécessaire apaisement"
Dans un communiqué, le préfet des Yvelines Jean-Jacques Brot a "condamné" cette "agression" et a souhaité "un prompt rétablissement" à M. Cognet.
"Toute forme de violence constitue une atteinte inadmissible à notre vie démocratique", indique également ce communiqué.
"Le préfet souhaite que le nécessaire apaisement permette à la campagne électorale de reprendre son cours normal", conclut-il.
Jeux d'influence
Le candidat LR affrontera Jean-Luc-Santini, un élu réputé proche de Pierre Bédier (LR), président du département.
Raphaël Cognet avait expliqué au Monde les raisons de sa démission en janvier dernier : "Pierre Bédier veut garder une forme de contrôle sur l’Hôtel de ville, alors que c’est moi qui ai été élu et très bien réélu. Je ne vais pas lui demander son avis sur tout".
Pierre Bédier, lui-même ancien maire de Mantes-la-Jolie, avait répliqué dans le même média : "Je ne veux pas redevenir maire, mais je me suis trompé en choisissant Raphaël Cognet, et j’essaie de rattraper mon erreur. L’amour que je porte à cette ville m’oblige à prendre des risques, à ce qu’on me caricature comme le mafieux, le parrain de Mantes".