La justice se prononcera en septembre sur le lieu d'inhumation de la dépouille de Larossi Abballa, jihadiste qui a tué en juin un policier et sa compagne à leur domicile des Yvelines, après avoir rejeté vendredi une requête d'urgence déposée par sa famille.
Larossi Abballa, 25 ans, a assassiné Jean-Baptiste Salvaing, 42 ans, commandant de police, adjoint du commissariat des Mureaux, et Jessica Schneider, 36 ans, agent administratif du commissariat voisin de Mantes-la-Jolie, à leur domicile de Magnanville (Yvelines), sous les yeux de leur fils de 3 ans. L'attaque a été perpétrée au nom du groupe jihadiste État islamique. Abballa a été tué dans une intervention des policiers d'élite. Depuis sa mort, le choix de son lieu d'inhumation est un vrai casse-tête. Un cas qui n'est pas isolé le problème s'est également posé pour d'autres auteurs d'attaques terroristes.#Refus d'inhumation à Mantes-la-Jolie
Le père de Larossi Abballa souhaite que la dépouille de son fils soit inhumée à Mantes-la-Jolie (Yvelines), dans la banlieue ouest de Paris où il résidait, mais le maire de cette commune s'y oppose, en faisant valoir "des raisons d'ordre public et pour défendre certaines valeurs", avait indiqué fin juillet à l'AFP son cabinet.La famille d'Abballa a contesté cette décision de refus devant le tribunal administratif de Versailles.La requête doit être examinée le 8 septembre.
Les proches du jihadiste avaient également formé un recours selon la procédure d'urgence du référé, en expliquant que l'Institut médico-légal de Paris, où se trouve actuellement le corps, les pressait quotidiennement de venir récupérer la dépouille. Insuffisant pour justifier l'urgence d'une prise de décision, leur a répondu le juge administratif, qui a par ailleurs considéré que l'audience sur le fond était programmée dans un avenir suffisamment proche pour que le litige soit examiné dans un délai raisonnable.
La loi prévoit plusieurs cas de figure pour le lieu d'inhumation, selon François Michaud-Nérard, directeur général des Services funéraires de la Ville de Paris, interrogé par l'AFP fin 2015: "Si les familles les réclament, les défunts ont droit à une sépulture à l'endroit où ils résidaient, là où ils sont décédés, ou là où la famille a une sépulture familiale".