Mohamed Lamine Aberouz, connu pour sa radicalisation, a été mis en examen pour complicité d'assassinats sur personnes dépositaires de l'autorité publique en relation avec une entreprise terroriste notamment, et placé en détention provisoire, conformément aux réquisitions du parquet.
La thèse selon laquelle Larossi Abballa aurait agi seul est aujourd'hui remise en question. L'autre suspect, Mohamed Lamine Aberouz, qui a été interpellé lundi 11 décembre dans les Yvelines a été mis en examen. Plusieurs chefs d'accusation ont été retenus contre cet homme de 24 ans radicalisé : complicité d'assassinat sur personnes dépositaires de l'autorité publique en relation avec une entreprise terroriste, association de malfaiteurs terroriste, et complicité de séquestration sans libération volontaire d'un mineur de moins de 15 ans. L'enfant du couple alors âgé de trois ans et demi était présent lors de l'attaque.#"l'ADN a été probablement transporté via le véhicule d'Abballa"
Dans un communiqué transmis à l'AFP, les avocats de Mohamed Lamine Aberouz, Vincent Brengarth et Bruno Vinay n'ont pas tardé à réagir : "A ce stade de la procédure, aucun élément du dossier ne vient pourtant confirmer la présence de M. Aberouz à Magnanville le soir des faits." Ils ajoutent qu'ils "demanderont le réexamen de cet élément à charge qui se singularise par son caractère extrêmement incertain et qui n'avait pas été découvert lors des premières expertises réalisées en juillet 2017".La thèse, défendue par les deux avocats, est que "l'ADN a été probablement transporté via le véhicule d'Abballa.(...)Il est incontesté qu'ils ont été des amis proches. Aberouz s'était souvent trouvé dans ce véhicule", ont-ils argumenté.
Une source proche du dossier a affirmé que la géolocalisation du téléphone de Mohamed Lamine Aberouz montre qu'il se trouvait "à la mosquée des Mureaux pour le ramadan vers 21h30-22h00, au moment où Abballa est devant l'ordinateur" de ses victimes, le soir des assassinats.