Soldes d'été : écouler les stocks

Pas de grand rush ce matin, à Nantes, en ce début de soldes. Pourtant côté commerçants, l'idée est bien d'écouler les sotck coûte que coûte. Alors rapidement, les prix devraient baisser.

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Une bonne nouvelle pour l'ensemble des commerçants qui ont vu, en moyenne, un recul de 0.5% de leur chiffre d'affaires sur les cinq premiers mois de l'année. 

Le chiffre d'affaires du commerce spécialisé a reculé de 0,4% sur un an en mai, à cause des ponts qui ont détourné les clients des boutiques, a annoncé mardi la fédération professionnelle Procos. 
En mai, "le ralentissement de l'activité touche d'abord le commerce de centre ville, qu'il s'agisse des boutiques implantées sur rue (-3,6%) ou en centre commercial (-1,1%)" tandis que la périphérie résiste mieux, ajoute la fédération.
La météo, la crise et les élections semblent avoir aussi détourné les consommateurs des boutiques.
 
L'équipement de la personne (vêtements et accessoires) a particulièrement souffert, les acheteurs semblant reporter leurs achats avant l'ouverture des soldes d'été, mercredi.
Seuls le sport et la jardinerie ont bien progressé en mai.

Un budget pour les soldes



Même si les soldes d'été restent un rendez-vous important pour les Français, qu'ils sont 77% à ne pas vouloir manquer, ils ne comptent dépenser en moyenne que 223 euros contre 259 euros l'an dernier, selon un sondage Ipsos/Logica Business Consulting.

Les rabais, de parfois -50%, devraient attirer les foules en boutique d'habillement, qui réalisent traditionnellement leur deuxième meilleur chiffre d'affaires de l'année, après la journée d'ouverture des soldes d'hiver.


Les soldes flottants

La ministre du Commerce Sylvia Pinel a annoncé mardi une concertation "dès la rentrée" pour faire évoluer le dispositif des soldes flottants.
"Je souhaite réunir dès la rentrée l'ensemble des parties concernées, acteurs du commerce et représentants des consommateurs", après la remise d'un rapport du Crédoc sur le sujet, a-t-elle déclaré lors de l'Assemblée générale du Conseil du commerce de France (CdCF).
"Une évolution du dispositif actuel est nécessaire", a-t-elle ajouté.

De nombreux commerçants critiquent le dispositif des soldes flottants, institués en 2009, qui permettent de vendre des articles à perte pendant
deux semaines de l'année, en sus des deux saisons de 5 semaines de soldes officiels.

De nombreux commerçants se plaignent, estimant que le dispositif nuit à leur chiffre d'affaires et brouille l'image des soldes auprès des consommateurs.
Sylvia Pinel a par ailleurs promis une "table ronde" à la rentrée pour évaluer les instances de concertation entre commerçants et pouvoirs publics. Elle a réaffirmé la volonté du gouvernement de maintenir les exonérations de charges pour les heures supplémentaires dans les entreprises de moins de 20 salariés et de maintenir également le "principe de l'exonération de cotisations sociales sur le travail non qualifié".

Elle a pris acte de "la nécessité de réexaminer la fiscalité du commerce" pour la rendre "plus juste, plus cohérente".
Ministre de l'Artisanat, du Commerce et du Tourisme, elle a aussi appelé les professionnels du tourisme et du commerce à travailler davantage ensemble, sans toutefois s'exprimer sur le sujet controversé de l'ouverture des magasins le dimanche.

"C'est à partir des bonnes pratiques observées par exemple à Londres ou en Espagne que l'ensemble des acteurs doit être davantage impliqué, en faisant notamment de la dimension shopping une thématique à part entière", a-t-elle dit.


 
 
 
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