Né en 1961 à Luçon (85), Il a fait ses études à l'École des Beaux-Arts de Nantes. Le Cri, une de ses oeuvres commémorant l'abolition de l'esclavage se trouve dans les jardins du Luxembourg à Paris
Imagination débordanteUne cabine de douche parcourue d'éclairs tandis que gronde le tonnerre, une bourrasque de vent qui déferle quand vous tirez la porte, un bain de fleurs qui se décomposent, laissant échapper un jus acide: bienvenue dans le spa imaginé par l'artiste Fabrice Hyber au Palais de Tokyo à Paris. "L'artiste doit être là pour redonner de l'énergie pour vivre. Mon spa, c'est cela", déclare Fabrice Hyber à l'AFP.
Le plasticien français, Lion d'or de la Biennale de Venise en 1997, qui s'était fait assez discret ces dernières années dans l'Hexagone, opère un retour en force.
Hyber sur tous les fronts cet automne
Jusqu'au 11 février, il présente "Matières premières", une des expositions phare de la première saison du Palais de Tokyo. A la Fondation Maeght, à Saint-Paul-de-Vence, Hyber va à l'"Essentiel" et montre ses "peintures homéopathiques" du 6 octobre au 6 janvier. Le Mac/Val à Vitry (Val-de-Marne) déploie ses "Prototypes d'Objets en Fonctionnement" (POF) du 20 octobre au 20 janvier. L'Institut Pasteur, qu'il apprécie et où il a exposé il y a deux ans, dévoilera le 15 octobre une oeuvre "Sans gêne" offerte par l'artiste. L'ancien élève de Mathématiques Supérieures dit y avoir dessiné "tout ce qui lui passait par la tête à propos des sciences".
"Changer les règles"
Avec l'exposition "Matières premières", "Hyber change la totalité des règles disponibles pour essayer de relire, de recréer le monde différemment", précise Jean de Loisy, directeur du Palais de Tokyo. "Je cherche à recomposer la vie quotidienne", indique quand à lui l'artiste. Pour cela, il mêle divers "ingrédients" - huile, vent, eau, sel, fruits, fleurs -, pour un résultat que seul lui peut
Hyber imagine des spas depuis huit ans. Celui conçu pour le Palais de Tokyo est fait d'oeuvres anciennes et récentes, réagencées.
Exposition au Palais de Tokyo à Paris
( source AFP)