Les familles des quatre otages français retenus depuis plus de deux ans au Sahel par Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) ont lancé une pétition sur internet
Les familles demandent que les noms des otages français soient quotidiennement rappelés dans les journaux des chaînes télévisées publiques. "Cette initiative a été prise en concertation avec toutes les familles des otages", a précisé vendredi Mme Brigitte Laur, tante de Pierre Legrand, le plus jeune des otages, qui est originaire de Loire-Atlantique.
Vendredi matin, la pétition, mise en ligne fin septembre sur le site www.avaaz.org, avait recueilli plus de 2.300 signatures sur un objectif fixé initialement de 3.000 noms. "La situation des citoyens français retenus en otage dans le monde doit être évoquée
et rappelée quotidiennement dans les journaux télévisés, comme le furent celles de leurs prédécesseurs journalistes Florence Aubenas, Hervé Guesquière, Stéphane Taponnier, Jean-Louis Normandin, Jean-Paul Kaufmann, etc... et non pas une fois par semaine comme c'est le cas actuellement", demandent les familles dans le texte de la pétition.
Un changement de stratégie
Les familles des otages ont choisi, depuis la mi-septembre, de changer de stratégie, après deux ans de silence observés à la demande des autorités françaises.
En Loire-Atlantique, des banderoles aux effigies des quatre otages ont été déployées sur plusieurs bâtiments publics, de la mairie du village de Pierre Legrand, Couffé, à la mairie de Nantes vendredi, en passant par le conseil régional des Pays de la Loire ou le conseil général de Loire-Atlantique.
La famille de Pierre Legrand appelle en outre à partir de samedi à un rassemblement mensuel chaque premier samedi du mois sur la Place Royale, au centre de Nantes.
Outre Pierre Legrand, Thierry Dol, Daniel Larribe et Marc Féret, collaborateurs des groupes français Areva et Satom (filiale du groupe Vinci), ont été enlevés le 16 septembre 2010 à Arlit, site d'extraction d'uranium dans le nord du Niger.
Trois autres personnes kidnappées en même temps qu'eux ont été libérées depuis.
Un rassemblement de soutien hebdomadaire
Le premier de ces rassemblements aura lieu samedi 6 octobre, à 14 h 30, Place Royale, à Nantes
"Par cette action, l’association espère sensibiliser l'opinion publique sur la situation de ces otages. Une situation insupportable qui explique que familles et amis sortent aujourd’hui du silence. L'association espère ainsi pouvoir leur faire parvenir, où qu’ils soient, ce message : « Nous ne vous oublions pas »." précise René Robert, le grand-père de Pierre Legrand
