Manger bien, vite et pas cher, Ôzon invente la cantine nomade au pied du bureau, chaud, varié et équilibré
Laurent Lebouler a passé 15 ans de sa vie aux fourneaux du restaurant "Les temps Changent à Nantes". Juste à côté de l'ancien palais de justice. Le palais de justice transformé en hôtel, il s'est posé la question justement de savoir si lui aussi ne devait pas changer. Et d'inventer Ôzon, cantine chic et gourmande pour citadins actifs.
Bien manger pour pas (trop) cher
En observant ce que fait la restauration rapide, le chef cuisinier s'est mis en tête d'en utiliser les codes, mais en changeant le contenu et la qualité des produits. Plutôt popote que mal bouffe. Un premier point de vente vient d'ouvrir Chaussée de la Madeleine à Nantes. Juste à côté du CHU. À l'intérieur, une cuisine où sont élaborés les plats, et un espace de vente sur place ou à emporter. On peut manger "fait maison" pour moins de 11 euros.
Les produits sont sélectionnés et préparés chaque jour. Les menus changent tous les jours et sont consultables sur le web.
Cuisine online, triporteur et bocaux
Outre les menus consultables sur le web, on peut aussi passer sa commande et la payer en ligne. Et descendre en bas de son bureau pour la récupérer. Car Ôzon se déplace aussi... à vélo. Un premier triporteur stationne déjà le midi du lundi au vendredi devant les bureaux du conseil régional des Pays-de-la-Loire dans l'Île de Nantes. On peut venir y acheter son repas. Chaud ou froid.
Car la cantine chic surfe sur la fibre écolo. Les plats sont servis dans des bocaux en verre. Consignés. L'effet vérine à la mode permet de saliver devant la jolie présentation de la popote. Le bocal en verre permet surtout de réutiliser l'emballage. Top développement durable. La consigne d'un euro ne devrait pas dissuader le client. Les couverts ne sont pas en bois, jugés pas assez efficaces, mais en matière plastique d'origine végétale. Et donc biodégradables malgré tout. Et ça s'arrête là. Domage de n'avoir pas avancé sur la question des produits bio ou exempts d'OGM.
Sous peu d'autres triporteurs devraient s'installer du côté du Pré-Gauchet et du nouveau palais de justice.
J'ai osé Ozon !
Entre une course effrénée après des ministres en visite et la nécessité de rédiger un article, pas le temps de partir déjeuner, j'ai donc osé "Ozon" au bout de la rue Pompidou vers 14h. Et je n'ai pas regretté.Au menu de midi j'ai pris, un Filet de cabillaud avec un gratin léger de poireaux, en dessert, un Bavarois à la mangue et coulis de persil. Je vous vois d'ici avec le persil, c'est totalement génial ! Le persil avec la mangue. Un bémol pour le gratin de poireaux qui rendait un peu trop d'eau, la cuisson du poisson était parfaite. Coût total consignes comprises pour les bocaux du plat et du dessert, 12.70 euros.
J'y reviendrai.