A Nantes, sur des terres largement acquises à son rival François Fillon, le candidat à la tête de l'UMP relativise les ralliements à l'ancien Premier ministre.
"Ce sont les militants qui décideront librement dans l'isoloir, et non pas la prescription de tel ou tel notable, de tel ou tel baron, calculette à la main, impressionné sans doute par les sondages". "Les sondages, dans cette affaire, ne représentent pas tout à fait l'analyse la plus objective qu'on puisse faire, puisque ce sont des sondages sur les millions de Français sympathisants de la droite et non les militants" a expliqué le maire de Meaux devant ses partisans à Nantes.
Ces déclarations interviennent après le ralliement d'anciens soutiens de Jean-François Copé à François Fillon, comme Claude Guéant ou le toujours chiraquien François Baroin ou plus près de nous Bruno Retailleau le président du conseil général de Vendée.
Pour le reste l'actuel secrétaire général de l'UMP reste sur sa ligne radicale, plaidant pour une "droite sans complexes". Revenant sur sa petite phrase prononcée à Draguignan (Var) sur cet enfant privé de pain au chocolat "par des voyous qui lui expliquent qu'on ne mange pas pendant le ramadan", il persiste "je ne vais pas tendre la deuxième joue en m'interdisant de parler des sujets qui angoissent, qui inquiètent les Français (...) sinon, cela veut dire que je laisse définitivement perdurer l'alliance objective inventée par François Mitterrand avec Jean-Marie Le Pen-poursuivie aujourd'hui par François Hollande, son fils spirituel, avec Marine Le Pen- qui consiste en gros à ce que la gauche nous donne des leçons de morale sans se préoccuper de sa propre alliance avec l'extrême-gauche, alors que nous ne faisons pas d'alliance avec le Front national".
Les militants de l'UMP voteront pour la présidence de leur parti le 18 novembre prochain.
Avec Agences.