Les écologistes ont demandé que "les opérations de police soient arrêtées et que les forces de police se retirent" du site de Notre-Dame-des-Landes.
Seule possibilité "pour un débat" dans des "conditions sereines""Nous rappelons une demande simple mais évidente: que les opérations de police soient arrêtées et que les forces de police se retirent de la zone", a déclaré Pascal Durand, secrétaire national d'Europe-Ecologie-Les Verts (EELV) lors d'une conférence de presse en présence de plusieurs figures du parti.
"Pour des conditions sereines du débat, il faut que le gouvernement prenne acte de notre demande d'apaisement et de retrait de la police", a-t-il insisté soulignant la "satisfaction" des écologistes à l'annonce par Jean-Marc Ayrault de la création d'une commission du dialogue.
Vigilance quand à la commission mais au sein du gouvernement
Les écologistes seront également vigilants quant à la composition et la feuille de route de la commission. "Les personnalités choisies seront un signe de la crédibilité de la démarche", a souligné François de Rugy, coprésident du groupe écologiste à l'Assemblée nationale. "Aujourd'hui, on est très attentif à la composition et au cahier de route de la commission", a renchéri José Bové, député européen.
"Ce n'est pas notre rôle d'être dans la commission, nous ne sommes pas neutre", a dit Jean-Philippe Magnen, porte-parole d'EELV. Quant à la question d'un désaccord avec le gouvernement alors que EELV compte deux ministres, les écologistes ne veulent pas que le débat "se limite à un échange entre EELV et PS", selon leur secrétaire national. "Il ne faut pas qu'on laisse s'enfermer le conflit dans un face à face PS-EELV", a déclaré Pascal Durand en ajoutant: "si le gouvernement a souhaité s'allier avec les écologistes c'est aussi pour écouter ce que les écologistes ont à dire". "Nous sommes à notre place dans cette majorité", a-t-il insisté.
Ils estiment que depuis la déclaration d'utilité publique du projet, en 2009, les circonstances ont changé, rendant nécessaires de nouvelles études
Les écologistes, qui doivent être reçus mercredi par François Hollande dans le cadre des consultations des partis sur la commission Jospin, ont écrit au Président de la République pour aborder le sujet de Notre-Dame-des-Landes lors de cette rencontre.
Sur le terrain la situation reste toujours tendue
Un calme précaire régnait mardi matin sur la zone du projet d'aéroport de Notre-Dame-des-Landes
où plus d'une dizaine de camions de gendarmes étaient présents avec un hélicoptère, tandis que l'accès aux nouvelles cabanes était interdit par les opposants.
Sur le chemin d'accès aux cabanes construites collectivement le 17 novembre une barricade était en feu. Derrière elle, se trouvaient des personnes qui en interdisaient l'accès aux gendarmes, placés à bonne distance.
L'accès était également interdit aux journalistes, un opposant ayant fermement indiqué à l'AFP que "la presse ne passe pas pour l'instant". Des gendarmes et au moins cinq camionnettes de gendarmerie étaient positionnés
sur ce chemin et surveillaient les abords. Lundi, la préfecture a proposé un retrait des forces de l'ordre en échange de l'engagement à ne pas reconstruire de nouvelles cabanes sur la zone, ce à quoi les opposants ont répondu qu'ils s'engageaient seulement à maintenir libres les routes.
( source AFP )