Premier rendez-vous entre les acteurs pour et contre l'aéroport à Notre-Dame-des-Landes et la "commission de dialogue" vendredi, mais l'Acipa, indique qu'elle n'ira pas en l'état actuel des choses.
Les conditions ne sont pas réunies
"L'Acipa a reçu une invitation à rencontrer la commission du dialogue le vendredi 21 décembre prochain" mais elle "considère que les conditions ne sont pas réunies pour qu'une première rencontre ait lieu", indique l'association dans un communiqué mardi soir.Selon l'Acipa les conditions sont tout d'abord "le retrait des forces de police de la zone", "l'arrêt des destructions et expulsions" et une "confirmation écrite qu'il sera effectivement possible d'aborder sans restriction les sujets de fond du dossier lors d'un rendez-vous". Sous ces conditions, l'association se dit "ouverte à une rencontre dès les premiers jours de 2013".
Pas de remise en question du projet
La commission de dialogue, destinée à apaiser le débat, n'a pas été créée pour remettre la réalisation de l'aéroport de Notre-Dame-des-Landes ont précisé à plusieurs reprises Jean-Marc Ayrault,Il s'agit plutôt d'approfondir les conditions de réalisation du projet, selon leurs déclarations. Les autres composantes institutionnelles de l'opposition au projet, comme les élus du Cedpa (collectif d'élus qui doutent de la pertinence de l'aéroport) ou la confédération paysanne, n'avaient pas encore officiellement fait connaître leur position mardi soir.
Présentation de la commission jeudi
La préfecture de Loire-Atlantique doit présenter officiellement la commission de dialogue et ses membres jeudi après-midi lors d'une réunion du "comité de suivi de l'Etat" sur le projet de Notre-Dame-des-Landes.Ce projet d'aéroport, au nord de Nantes, prévoit que l'infrastructure soit achevée en 2017 pour remplacer l'actuel aéroport situé au sud de Nantes. Le lancement à la mi-octobre d'une opération massive d'expulsion des quelques
150 opposants anticapitalistes qui se sont installés ces dernières années sur la zone dans des fermes des affectées ou des cabanes qu'ils avaient construites, a suscité l'émoi et le dossier est devenu un objet de polémique nationale du fait
de l'implication du Premier ministre Jean-Marc Ayrault. Sur le terrain, la tension reste très vive entre les quelques 200 opposants anti-capitalistes restés sur place et les gendarmes qui surveillent la zone. Des affrontements sporadiques
ont eu lieu tout le week-end et en début de semaine.
Un opposant a été blessé au pied dimanche soir par une grenade de désencerclement tandis que quatre autres ont été interpellés lundi soir.
( source AFP)