Après le fichage des SDF, divulgué par Le Point mardi dernier, l'hebdomadaire révèle "des transmissions de procédures judiciaires entre la police et la communauté urbaine de Nantes."
Selon Le Point, des "procédures judiciaires, notamment des auditions émanant de la direction départementale de la sécurité publique de Nantes ont été transmises illégalement à la direction de l'espace public de Nantes Métropole. Une entorse au Code pénal. En effet la procédure au cours de l'enquête et de l'instruction est secrète. Et toute personne qui concourt à celle-ci est tenue au secret professionnel."
Toujours selon Le Point, ses procédures judiciaires (datant de 2001 à 2007) "concernent des infractions au Code de la route, des délits de conduite sous l'empire d'un état alcoolique, des accidents corporels ou des délits de fuite. Sur les documents en notre possession, aucune précaution n'est prise pour protéger l'anonymat des personnes. Sur chaque procédure figurent nom, prénom, date de naissance, adresse et profession."
Interrogé par Le Point, un cadre municipal (qui a choisi de garder l'anonymat) dénonce "C'est la preuve qu'il y a un mélange des genres et une porosité entre la police nantaise et les collectivités".
Et Le Point de préciser : "Un hasard, sans doute, trois commissaires issus du renseignement sont actuellement en poste à la mairie de Nantes. Une situation unique en France. Les trois policiers ont été recrutés par l'ancien maire Jean-Marc Ayrault, devenu depuis Premier ministre." Trois "hommes du renseignement"...