Le Point dénonce un fichage en 2006 des SDF à la mairie de Nantes

Dans une enquête exclusive, l'hebdomadaire le Point,  publie "un listing informatisé qui prouve qu'en 2006 tous les SDF de la ville de Jean-Marc Ayrault était illégalement fichés". La municipalité dément.

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Les informations du Point :

  1. Un listing de 129 noms : l'hebdomadaire publie une liste informatisée datant de 2006 comprenant 129 identités, qui consigne les habitudes des Sans domicile fixe de la ville. Des annotations comme "couple", "alcool", jusqu'à la sexualité des SDF sont rapportées.
  2. La rubrique CCAS : comme le Centre Communal d'action sociale. Cette rubrique " laisse supposer que des agents de cette structure ont enfreint le secret professionnel pour nourrir les fiches".
  3. Des informations sur les antécédents judiciaires des SDF semblent indiquer qu'elle aurait été "puisées dans les services de police".
  4. Le Point pointe les responsables de la sécurité au sein de l'équipe municipale de Jean-Marc Ayrault. Gilles Nicolas ancien directeur de la réglementation et de la tranquillité publique de 2004 à 2008, date à laquelle il devient adjoint au maire en charge de la sécurité, Didier Fillion-Nicolet, son remplacant et  Lionel Edmond. Trois anciens des Renseignement généraux en poste à Nantes avant d'entrer à la mairie. "Trois anciens commissaires des RG dans une mairie, c'est unique en France !" pour l'hebdomadaire de Franz Olivier Giesbert.
Jean-Michel Décugis, le journaliste auteur de cette enquête, a expliqué sa méthode de travail à nos confrères d'Itélé.
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Jean-Marc Ayrault aurait fiché des SDF à Nantes - 18/12/12 à 16h00


Le démenti de la mairie : 


Dans un communiqué, cet après-midi, la ville dément toute politique de fichage."Le fichier publié par le Point relevait de pratiques professionnelles mal contrôlées par la ville auxquelles il a été mis fin. Ce fichier non conforme a été détruit dès que la ville en a eu connaissance" affirme la municipalité.


Les réactions :


Le Premier ministre, en déplacement à Lille, a déclaré aux journalistes qu'il y avait eu  "il y a quelques année des initiatives prises par quelques agents mais, sans aucune instruction". "Il y a été mis fin et la Cnil (commission nationale informatique et liberté NDLR) a pris acte de tout ça". Jean-Marc Ayrault considère qu'il n'y "a pas à faire de polémique autour de quelque chose qui n'existe plus ou si cela existait l'était de façon marginale et ne correspondait à aucune décision, ni politique, ni administrative". Source AFP.



L'actuel directeur de la réglementation et de la tranquillité publique, Didier Fillon-Nicolet toujours dans le Point explique "C'était avant que j'arrive. Depuis, tout a été rectifié et on a même un correspondant de la Commission nationale de l'informatique et des libertés en mairie depuis 2010."

Sophie Jozan, UMP, au nom des élus de l'opposition au conseil municipal s'insurge : "ll s’agit de révélations graves et des procédés qui, s’ils sont avérés, sont particulièrement inquiétants. Ce que les Français découvrent aujourd’hui, les Nantais le savent hélas depuis longtemps. En effet, depuis son élection à la mairie de Nantes, Jean-Marc Ayrault a mis en place un système autoritaire dans le but de tout contrôler, dénoncé à de nombreuses reprises par l’opposition municipale." Source communiqué de presse.

François Pinte, le président de l'UMP en Loire Atlantique réagit sur son fil Twitter .




Le fichier publié par le Point :

Le fichier révélé par LePoint.fr



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