Le taux de produits de fête en infraction avec la législation est "stable" par rapport à 2011, a indiqué jeudi le ministre de la Consommation, Benoît Hamon, lors d'une visite dans un hypermarché de Nantes.
Le "taux infractionnel" relevé pour l'"Opération Fin d'année" 2012 est de 11,7% contre 10,5% en 2011, selon des chiffres encore provisoires arrêtés au 21 décembre (l'opération prenant mi-janvier, ndlr). "Mais, compte tenu du taux de procès verbaux qui est en légère baisse, 1,8% en 2012 contre 1,9% en 2011, on peut dire que la tendance est stable", a estimé Benoit Hamon.
Accompagné d'agents de la DGCCRF (direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes), le ministre a parcouru les rayons des produits de fête pendant deux heures. A cette occasion, plusieurs manquements ont été relevés, sous les yeux du ministre, pour des infractions à la législation en matière d'étiquetage et aussi un pour un étal de crevettes pas assez froid.
Des contrôles de ce type, inopinés, ont lieu une dizaine de fois par an dans ce type d'établissement, a indiqué la direction de l'hypermarché, qui propose à ses clients plus de 100.000 références. La plupart du temps des "avertissements", représentant des rappels de la législation, sont adressés aux directions des établissements concernés, les procès verbaux intervenant, sauf cas très grave, dans un deuxième temps, "en cas de récidive", a précisé Liliane Allanic, agent du service de protection économique du consommateur dans le domaine alimentaire en Loire-Atlantique.
Entamée à l'automne, cette opération a déjà donné lieu à 27.200 vérifications dans 7.350 établissements et doit se poursuivre jusqu'à la mi-janvier.
Benoit Hamon a souligné l'importance du travail de la "police de la consommation: le but du travail de ces agents est d'être dissuasifs en particulier en période de fête. Cela revient beaucoup moins cher pour les producteurs de respecter la loi".
Parmi les faits marquants relevés par le ministère en matière alimentaire, un poissonnier, qui prétendait vendre des poissons de sa pêche mais qui se les était procurés à Rungis, diverses origines géographiques d'aliments trompeuses, mais aussi des dates limites de consommation largement dépassées.