Mali : vers une intervention ou une négociation au Mali pour libérer les otages ?

Les familles des quatre Français enlevés au Niger et détenus au Sahel depuis deux ans et demi, ont exprimé lundi soir leurs inquiétudes alors que des "forces armées, dont les forces françaises, (sont) près de leur lieu d'emprisonnement", disent-elles dans un communiqué envoyé à l'AFP.

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Les familles des otages sont inquiètes 

"La proximité des forces armées, dont les forces françaises, près de leur lieu d'emprisonnement, est à la fois une raison d'espérer et renforce la peur des familles, tout en leur donnant une lueur d'espoir", soulignent-elles. "Sans retirer la responsabilité première de cette situation aux preneurs d'otages, les familles ne pourraient accepter que la vie de Thierry, Marc, Daniel, Pierre, soit mise en danger dans une tentative périlleuse, qui ne laisserait aucune chance de survie à ces hommes innocents", déclarent les familles de Thierry Dol, Marc Feret, Daniel Larribe et Pierre Legrand, enlevés à Arlit (nord du Niger), un rapt revendiqué par Aqmi. "Un dialogue doit être engagé ", ajoutent-elles, reprenant un propos du président François Hollande à Bamako. "Cela suppose que l'on n'exclue pas une négociation", insistent les familles, qui souhaitent que la France donne la priorité aux négociations avant toutes autres formes d'action. "La volonté légitime de leur libération ne saurait conduire à leur sacrifice " ,            concluent les proches des otages dans leur texte.

L'armée française et tchadienne en route vers le nord-est 

L'armée française et des éléments de l'armée tchadienne poursuivaient lundi dans l'extrême nord-est du Mali leur traque des islamistes armés qui s'y sont repliés après leur fuite des grandes villes de Gao, Tombouctou et Kidal. Le nord-est où ils détiennent probablement sept otages français. C'est dans les Ifoghas, immense zone de montagnes et de grottes, berceau des Touareg, ainsi que des chefs et des combattants islamistes qui se sont réfugiés après leur fuite des grandes villes du nord du Mali. Ils y auraient, aussi, caché de l'armement, selon des experts et des sources sécuritaires régionales.

C'est, donc, là que se trouveraient les sept otages français enlevés au Niger et au Mali en 2011 et 2012 par Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) et un autre groupe islamiste armé, le Mouvement pour l'unicité et le jihad en Afrique de l'Ouest (Mujao). Selon des sources de sécurité et un député malien issu de la communauté touareg, une délégation des Touareg des Ifoghas a récemment rencontré les ravisseurs des otages français, assurant que certains se sont montrés dans "de bonnes dispositions". 
Mais cette région faite de dunes de sable et massifs rocailleux, l'Adrar des Ifoghas va poser de vraies difficultés à l'armée française au Mali. Située dans une zone désertique, ce massif surplombe la ville de Kidal. C'est un lieu idéal pour cacher des otages, et mener des combats très durs. Une région que les Touareg et les maliens connaissent  mieux que quiconque. 

Selon nos confrères de France Info les otages auraient été vus fin janvier à Tombouktou 

La position de François Hollande serait de privilégier la négociation

Les explications d'Emmanuel Faure
"le moment est venu de libérer les otages" a dit le Président lors de sa visite au Mali. Il a ajouté que les forces françaises au Mali en étaient désormais "tout près". "Nous sommes présents, nous sommes tout près. A partir de là, les ravisseurs doivent comprendre que le moment est venu de libérer les otages"

Discours de François Hollande à Bamako. 




Réactions contre les français au Magrheb

Des graffitis menaçant les Français de représailles en raison de l'intervention militaire au Mali ont été peints dans la nuit de dimanche à lundi sur l'un des murs d'enceinte d'une école française de Tunis. "Je viens vous égorger mécréants" et "Vous tuez nos frères au Mali, attendez les jours qui viennent, adorateurs de la croix", ont été inscrits à la peinture noire sur l'un des murs de l'école Robert Desnos, dans le quartier El Omrane de Tunis, selon des témoins interrogés par l'AFP et des médias tunisiens. Dans l'après-midi, l'enceinte avait été repeinte et les graffitis n'étaient plus visibles. L'ambassade de France a confirmé ces dégradations mais n'a pas souhaité faire de commentaire. Le porte-parole du ministère de l'Intérieur, Khaled Tarrouche, interrogé par l'AFP, a indiqué qu'une enquête était en cours. "Une enquête judicaire est en cours sur ces inscriptions. Le directeur de l'école a officiellement porté plainte".
"A chaque fois que c'est exigé pour un établissement national ou étranger, le dispositif de sécurité est renforcé. Cela se fait naturellement lorsque c'est nécessaire", a-t-il ajouté, sans plus de précision, en réponse à une question sur un éventuel renforcement de la protection des écoles françaises à Tunis. La sécurité autour des représentations de plusieurs intérêts français en Tunisie a été renforcée après l'intervention française au Mali contre des islamistes et à la suite de la prise d'otages sur le site gazier d'In Amenas en Algérie. Quelque 25.000 Français, dont 70% de binationaux, vivent en Tunisie. Les établissements scolaires français y accueillent 7.500 élèves d'une quarantaine de nationalités, dont une large part de Tunisiens.
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