Noirmoutier : le 2e appel d'offres prendra plus de temps que prévu

La date limite de remise des candidatures pour l'installation et l'exploitation de deux nouveaux parcs éoliens au large des côtes françaises a été repoussée à fin novembre au lieu de septembre, selon le cahier des charges de l'appel d'offres, publié lundi

Cet appel d'offres gouvernemental, annoncé en début d'année par la ministre de l'Ecologie et de l'énergie, Delphine Batho, vise à développer des parcs au large du Tréport, en Seine-Maritime, et de l'île de Noirmoutier, en Vendée, pour une capacité totale de 1.000 mégawatts (MW). La Commission de régulation de l'énergie (CRE), chargée de réceptionner les offres et de les noter selon une grille de critères, a publié lundi le cahier des charges.

Une mise en production en 2021 ou 2023
Principale nouveauté, le document fixe au 29 novembre la date limite pour le dépôt des dossiers, alors qu'en janvier, le ministère de l'Ecologie avait évoqué une date-butoir en septembre.
Interrogée par l'AFP, Delphine Batho a expliqué que "ce délai est une solution de compromis entre ce que nous souhaitions, et ce que souhaitait la CRE", tout en laissant le temps nécessaire aux industriels pour préparer leurs offres.
La CRE aura quatre mois pour analyser les dossiers, et Mme Batho devra ensuite choisir les lauréats, avec une décision qui ne devrait donc intervenir qu'à la fin du premier trimestre 2014, au lieu de janvier prochain.
Ces deux projets suivent le 1er appel d'offres national pour quatre parcs d'une puissance totale de 2.000 MW, attribués au printemps 2012 par l'ancien gouvernement Fillon aux tandems EDF/Alstom (3 parcs) et Iberdrola/Areva.
Les deux nouveaux parcs, de 80 à 100 éoliennes chacun (soit entre 480 et 500 MW), devraient être construits et mis en service entre 2021 et 2023.

La France encore loin de ses objectifs
Ce nouvel appel d'offres (qui avait déjà un léger retard à l'allumage, puisqu'il avait été promis initialement pour fin 2012 lors de la conférence environnementale) constitue un des volets du plan d'action de Delphine Batho pour relancer les filières
éolienne et solaire.
Son annonce en janvier avait toutefois laissé les industriels sur leur faim, de part sa taille limitée, qui laissera la France loin de l'objectif fixé par la droite de 6.000 mégawatts d'éoliennes en mer à l'horizon 2020. Et ils attendent d'ores et déjà avec impatience un 3e appel d'offres.
Ainsi, le Syndicat des énergies renouvelables a rappelé lundi "la nécessité de maintenir la trajectoire permettant de tendre vers les 6.000 MW éoliens offshore à l'horizon 2020 et de lancer rapidement une nouvelle tranche".

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