Après l'annonce par le groupe sud-coréen STX Shipbuilding de la vente des ses filiales européeennes en France et Finlande, un tour d'horizon des réactions.
Les réactions politiques
- Jacques Auxiette, président du Conseil Régional : "Si cette hypothèse s’avérait prochainement confirmée, la question déjà posée par de nombreux acteurs locaux, de l’augmentation de la part de l’Etat dans le capital du chantier naval, ne serait-ce que momentanément, serait à nouveau d’actualité".
- Pour François de Rugy, député EELV de Loire-Atlantique : "Il n'est pas à exclure qu'il puisse y avoir temporairement une prise de contrôle"
par l'Etat, détenteur de 33% du capital, "le temps de trouver un repreneur" industriel sérieux. Le carnet de commandes "devrait logiquement être un atout dans un processus de reprise", a analysé François de Rugy, député EELV de Loire-Atlantique. Mais "le marché mondial est restreint", a-t-il nuancé.
#chantiersnavals #STX #SaintNazaire S'il n'y a pas de repreneur ou qu'il n'offre pas de garanties durables => nationalisation temporaire
— François de Rugy (@FdeRugy) 4 mai 2013
- Mais pour Arnaud Montebourg, le ministre du Redressement Productif : "Les chantiers de l'Atlantique (STX France) "ont besoin de commandes et pas d'un nouvel actionnaire (...) Nationaliser sans commande ne servirait à rien", a souligné le ministre dans
un entretien au journal Le Monde daté de dimanche-lundi. - Pierre Moscovici, le ministre de l'Economie a assuré pour sa part que le gouvernement suit "cette situation de près" "toujours manifesté" son "attachement aux chantiers de l'Atlantique" et qu'il serait animé de la "volonté de garder l'emploi et l'excellence".
Les réactions syndicales
- Joël Cadoret, élu CGT de STX Saint-Nazaire est inquiet : "Cette annonce d'intention de vente n'est pas rassurante, cela rajoute de l'inquiétude à l'inquiétude", a commenté Joël Cadoret, élu CGT. Les ex-Chantiers de l'Atlantique, devenus "STX France", "ne se trouvent pas dans une situation confortable, avec un taux de chômage partiel important" et un carnet de commandes manquant de visibilité."
- "La trésorerie est bonne pour l'instant, mais il ne faudrait pas qu'on perde de l'argent sur le prochain bateau Oasis, c'est un gros marché, il faut qu'on réussisse à le faire", a déclaré de son côté Johan Jardin, de la CFDT.
- "Ce nouvel épisode nous conforte dans notre revendication : le moment est venu que l'Etat nationalise le dernier grand chantier naval", a affirmé Nathalie Durand, de FO.
- Christophe Morel, de la CFDT, a assuré que son syndicat "interpellera le gouvernement sur une augmentation de la part de l'Etat".