Une chaîne humaine à Notre-Dame-des-Landes, pour quoi faire ?

Samedi, les anti-aéroports espèrent mobiliser 20 000 personnes sur les 25 km de route autour de la "Zone d'aménagement différé" de Notre-Dame-des-Landes.

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1 000 panneaux partout en France

Il fût un temps où sur les routes de France, les inscriptions "CGT" ou "Le Pen président" étaient taggées ou affichées sur chaque pont ou derrière chaque panneau stop. Depuis un mois, les champs de l'ouest voient surgir des appels à la constitution d'une chaîne humaine le 11 mai sur la ZAD ("zone d'aménagement différé" pour les technocrates, "Zone à défendre" pour les opposants). La Confédération Paysanne a planté ses panneaux de Penmarc'h en passant par Herbignac. Un seul mot d'ordre "enterrons le projet".


Un moment "historique"

L'ACIPA (Association citoyenne intercommunale des populations concernées par le projet d'aéroport de Notre-Dame-des-Landes), espère un moment "historique"." L'État a repoussé le début des travaux de 6 mois. Saisissons cette opportunité". L'objectif est d'atteindre la mobilisation du 17 novembre, quand plus de 40 000 opposants quelques jours avant la vaste opération de police César, sont venus manifester leur opposition au projet en occupant le terrain voué aux premiers coups de bulldozer.

Pourquoi maintenant ?

  • L'Etat a décidé d'alléger le dispositif policier. "On revient à un régime normal de présence de gendarmerie comme sur le reste du département", déclarait un haut responsable de la préfecture il y a un mois, "la position ferme de l'Acipa, la principale association d'opposants, permet ce retour à la normale". Ferme sur quoi ? La condamnation des débordements des activistes sur la ZAD, lors d'affrontements avec les gendarmes le 15 avril dernier sur le carrefour de la Saulce aurait agi de révélateur pour les autorités de la ferme intention des modérés à vouloir négocier et sortir d'une position de blocage; où tous se cristallisaient depuis 6 mois.
  • L'ACIPA n'a  pas participé aux tables rondes de la commission de dialogue, mises en place par Jean-Marc Ayrault suite aux violences de l'évacuation liées à l'opération César.
  • Des élus opposants du Front de Gauche ou écologistes, ont participé discrètement à des rendez-vous en Préfecture en ce début de printemps. Europe Ecologie les Verts, au moment du départ des gendarmes  se félicitait ainsi d'un nouvel esprit de détente. "Après la remise des différents rapports des 3 commissions le 9 avril, il était en effet important que le gouvernement sache donner des signes d'apaisement suite aux heurts et violences qui ont eu lieu ces derniers mois, et encore tout récemment".
  •  Jean-Marc Ayrault ne pouvait plus tenir sa position, arc-bouté sur son bon droit et le vote des assemblées territoriales en faveur de son projet. Le Premier ministre a compris qu'aujourd'hui l'opinion se façonne sur les réseaux sociaux et qu'il était temps "de donner du temps au temps".  En mars dernier, Jean-Marc Ayrault confirme les propos d'Arnaud Montebourg à son endroit. Aveux de faiblesse, reconnaissance d'une erreur politique majeure où Notre-Dame-des-Landes avait tout du calvaire pour l'hôte de Matignon. Souvenez-vous de la conversation, aujourd'hui culte en pleine crise de Florange entre Ayrault et son ministre du redressement productif. "Tu fais chier la terre entière avec ton aéroport de Notre-Dame-des-Landes, dont tout le monde se fout! Tu gères la France comme le conseil municipal de Nantes!"
  • Les opposants veulent profiter du temps imparti pour les études environnementales complémentaires recommandées par la Commission de dialogue pour donner l'image d'un front uni et populaire contre le projet. Pas question de radicalisation, une force tranquille voudrait réussir à faire plier le pouvoir. Pour être entendue, elle devra au moins dépasser la mobilisation de cet automne. "L'idée est de dire qu'on encercle cette ZAD et qu'elle est donc sous protection populaire". Françoise Verchère, conseillère générale du Front de Gauche et opposante historique sait que pour boucler le périmètre, soit 25 km, il faut compter sur au moins 20 000 manifestants.
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