Disparus en Bolivie : le procès retardé par un soulèvement populaire

Le procès des meurtriers présumés de Fannie et Jérémie, disparus en Bolivie, a été retardé, un soulèvement populaire dans le pays bloque les routes, la date du procès sera fixée dans quelques jours

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Le procès devrait commencer probablement en juin ou juillet. Le transfert des dossiers et des suspects présumés vient d'avoir lieu à Santa Ana Del Yacuma.

Patrick Bellanger : "Nous partons donc dès lundi matin pour Santa Ana del Yacuma. En arrivant, nous allons demander aux juges de cette localité de placer une date d'ouverture du procès au plus tôt possible. Selon la loi bolivienne, la date doit être fixée entre 20 et 45 jours après la réception du dossier, ce qui nous amène déjà au minimum à la mi-juin".

"Entre temps, nous allons nous renseigner de l’importance de l’influence de la famille Martinez à Santa Ana. En effet, cette famille est issue de cette ville mais nous ne savons pas encore s’ils y sont encore bien représentés".

"D’ici là notre demande de délocalisation hors du Beni a peut-être encore une chance d’aboutir. Nous avons fait un courrier dans ce sens au Conseil Supérieur de la Magistrature avec copies au président Moralès et à la Chambre des députés. Mardi dernier, nos avocats de Paris, Me Ambroselli et Me Castro, ont rencontré l’Ambassadeur de Bolivie pour discuter de l’affaire et celui-ci s’est engagé à transmettre lui aussi officiellement ce courrier".


Des conditions de justice rocambolesques

Pièces du dossier et prisonniers sont arrivés sur place à Santa Ana de Yacuma . "Au tribunal, les secrétaires ne voulaient pas recevoir le dossier car ils ne sont pas titulaires. Cela a finalement été réglé".
A la prison de la ville, les officiers ne voulaient pas non plus recevoir les détenus pour des raisons de sécurité. Ce qui a fini par se régler également.

"Nous sommes toutefois très inquiets de la situation. En effet, la ville de Santa Ana ne compte en tout et pour tout que neuf policiers et seulement trois sentinelles affectées à la prison où sont incarcérés les trois co-accusés" !

Les parents de Fanny et Jérémie craignent de voir les accusés s'évader... Et se demandent bien commen,t la sécurité durant le procès peut être assurée avec de si faibles effectifs policiers. "Nous réitérons donc notre demande de délocalisation du procès pour le moins dans la ville de Trinidad ou, mieux, en dehors de la province du Beni".

Les parents de Fannie Blancho et Jérémie Bellanger, couple de Nort-sur-Erdre en Loire-Atlantique disparu en Bolivie en août 2010, sont sur place pour assister au procès des meurtriers présumés et tenté de comprendre ce que sont devenus leurs enfants.
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