Nantes : le groupe Black Cherry Cirkus entre en piste

Un nom comme ça, c'est sûr, on ne peut pas l'oublier. Black Cherry Cirkus, attention au k, est né en novembre 2010 du côté de Nantes. Deux ans et demi plus tard, le groupe sort un deuxième maxi et se lance dans l'aventure de l'album. Rencontre...

Deux gars, une fille, c'est le ticket gagnant de ce trio electro pop rock basé à Nantes. Deux gars, deux frères, Frédéric Abad à la guitare, Thierry Abad aux percussions, et une fille, Ana Benabs, arrivée durant l'été 2012, la voix, et quelle voix, de Black Cherry Cirkus.

Black pour le rock, Cherry pour la pop et Cirkus pour la boucle electro... c'est le cocktail magique élaboré par les frères Abad, une base à la fois légère et énergique sur laquelle viennent s'appuyer les mélodies atmosphériques d'Ana. Attention les filles et les garçons, Black Cherry Cirkus c'est ça ! 
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Mais aussi ça...
##fr3r_https_disabled##Ou encore ça...
##fr3r_https_disabled##Deux maxis, un clip, une victoire au Trans'Plin de l'Erdre en 2012, des concerts, pas mal de concerts même... et puis tout s'accélère. Black Cherrry Cirkus prépare aujourd'hui une date très importante à Paris, au Bus Palladium, et se lance dans la grande et belle aventure de l'album.

Et ça fait quoi de travailler sur un album ? Ca fait peur ?

Thierry. C'est très excitant et très motivant ! On a en plus la chance de pouvoir travailler dans d'excellentes conditions, notamment grâce à WoodBox Recording Studio (studio vendéen, ndlr).

A quel moment vous êtes-vous dit : "allez on y va, on est prêt" ?

Thierry. La sortie de notre deuxième EP autoproduit nous a permis de nous rendre compte qu'il y avait une attente du public. On a également la chance d'être suivi de près ou de loin par des professionnels qui nous ont vu jouer et nous ont encouragé dans ce sens. La proposition de WoodBox de produire l'album a vraiment été l'élément déclencheur pour qu'on se lance dans l'aventure.

Revenons en 2010. Pourquoi avoir choisi ce nom : Black Cherry Cirkus ?

Frédéric. "Black Cherry" vient de la couleur de la guitare avec laquelle j'ai composé les premiers morceaux. "Cirkus" est un clin d'oeil à notre grand-père à Thierry et moi qui était fan de cirque. C'est une sorte d'invitation à l’évasion et à la magie du spectacle.

Le premier EP est sorti en 2011. Dans quel état d'esprit étiez-vous à l'époque et comment le jugez-vous aujourd'hui avec le recul ?

Frédéric. On avait fait quelques concerts avant la sortie du 1er EP, mais il nous fallait un support pour pouvoir aller plus loin dans nos démarches. Nous voulions montrer les différents aspects du groupe. Le côté rock et énergique avec des titres comme "Toy Boy" ; Et le côté plus riche avec des expérimentations sonores  pour "Rocket Queen". Aujourd'hui, on a toujours une énergie rock, avec un côté plus aérien et moins de légèreté dans les propos.

Comment définissez-vous votre style ? Ne doit-on  pas d'ailleurs parler de deux styles différents qui prennent corps dans deux sets différents, l'un rock, l'autre electro ?

Frédéric. C'est difficile de mettre une étiquette sur ce que l'on fait, on se nourrit de pas mal de styles (rock indé, noise, électro pop, B.O de films...). Pour simplifier, disons qu'on fait de la pop hybride ou alternative.
La différence entre les deux sets réside plutôt dans les arrangements et la dynamique des morceaux. Il nous arrive d’ailleurs de combiner ces deux sets dans un même concert.


Ce style a-t-il évolué avec le temps et notamment avec l'arrivée d'Ana au chant ?

Frédéric. Oui, c'est clair que l'arrivée d'Ana a changé pas mal de choses. Elle apporte plus de profondeur aux morceaux et donne une identité forte à la musique. On peut vraiment distinguer cette évolution en comparant les deux EP que nous avons sortis.

Votre collaboration était-elle une évidence ?

Ana. Oui car nous nous entendions dès le départ aussi bien humainement que musicalement.
Frédéric. Jouer de la musique ensemble parait tout simplement naturel, et chacun apporte sa touche personnelle pour servir au mieux la musique.

Votre 2e EP est sorti en 2013. Vous a-t-il permis d'explorer de nouveaux champs d'expérimentation ?

Frédéric. C’est clair qu’on est plus dans une démarche d’ouverture et d’expérimentations. On peut citer l’exemple du titre « More or Less » dont on avait mis en ligne une première version, et qui à force d’expérimentations, de recherche, a été totalement remaniée sur l’EP. On essaie de se remettre en question et d’explorer divers horizons musicaux en intégrant divers instruments.

Quelles sont vos influences, vos références ?

Ana. De manière générale, on écoute beaucoup de musique anglo-saxonne avec des groupes comme Radiohead, Bat For Lashes, The XX, Warpaint, Atoms For Peace, Gorillaz, Massive Attack, Portishead, Beach House…

Votre univers musical, bien qu'énergique, est mélancoliquement joyeux ou l'inverse. Que racontent vos textes d'une manière générale ?

Ana. Je parle de différentes étapes et épreuves de la vie. D'une certaine manière les textes sont un exutoire car ils permettent de prendre du recul sur des moments difficiles.

Quel commentaire vous inspire cette vidéo ? Radiohead...

Frédéric. Pour moi, c’est une grande influence musicale. C’est une très belle chanson avec un travail d’orfèvre au niveau des arrangements et de la production.
Thierry. C’était le titre d’ouverture de leur concert à Bercy l’année dernière, un grand moment.
Ana. Le génie et la folie d’un grand groupe.

Et celle-ci ? Bat for Lashes...

Frédéric. Une artiste inspirante et inspirée. J’aime beaucoup son univers, elle fait partie du top 10 de ma discothèque.
Thierry. J’adore son univers, sa voix.
Ana. La beauté épurée, sans costumes ni mise en scène.

Et enfin celle-ci ? Half Moon Run...

Frédéric. Magnifique chanson et un bel album « Dark Eyes ».
Thierry.  Super découverte lors du festival l’Ere de Rien 2012. A voir en concert absolument.
Ana. Le calme et l'apaisement.

Vous serez en concert au Bus Palladium le 22 juin prochain en compagnie de Dusk et Riviera.  Une étape importante ? Qu'attendez-vous de ce concert ?

Frédéric. C’est une superbe occasion de jouer devant le public parisien, et en plus dans une salle mythique.
Thierry. On a vraiment hâte d’y être ! C’est aussi l’occasion pour nous de faire des rencontres et de nous faire connaître auprès d’un plus large public.
Ana. Ce sera un moment unique et qui restera mémorable pour nous.

Au delà de l'album, quels sont vos projets ?

Thierry. L’idée est de tourner un maximum en France comme à l’étranger et de trouver un label. En parlant de jouer à l’étranger, nous serons d’ailleurs à Londres au Dublin Castle le 12 juillet prochain.

Quel est votre coup de cœur musical du moment ?

Frédéric. Mon coup de cœur de moment, c’est Atoms for Peace avec leur album « Amok ».
Thierry.  Pour moi ce serait Wolf People, un groupe qui sonne très 70’s.
Ana. Pour ma part, c’est The Knife...

Retrouvez les Black Cherry Cirkus sur scène le 22 juin au Bus Palladium à Paris, le 12 juillet au Dublin Castle à Londres. Plus d'infos sur leur page Facebook.

Interview réalisée le 14 juin 2013


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