Pierre Rolland et l'équipe cycliste vendéenne Europcar sont au cœur d’une polémique. Une polémique qui a commencé lors de la dernière étape du Critérium du Dauphiné ce week-end.
Dimanche dernier, Pierre Rolland s’arrête au bout d’une vingtaine de kilomètres. La raison de son abandon : une douleur au tendon d’Achille et un état de grande fatigue.
Des résultats de tests sanguins réalisés avant le départ révèlent un taux anormalement bas de cortisolémie. C’est le dosage d’une des hormones du sang. Cette information aurait dû entraîner, par principe de précaution, une mise au repos du coureur.
Pierre Rolland n’aurait donc pas dû prendre le départ de la course samedi.
Mais, l’équipe Europcar en décide autrement. Car, selon Jean-René Bernaudeau, le manager de l’équipe, les tests sanguins n’ont pas été réalisés dans de bonnes conditions. Il décide donc de ne pas en tenir compte des résultats.
Pourquoi parle-t-on de suspicions de dopage ?
Un taux très bas de cortisolémie est lié à une prise de corticoïdes. Un coureur peut en prendre ses médicaments au cours d'un traitement, sans volonté de se doper. C’est l’explication de Jean-René Bernaudeau.Mais s’il y a traitement, c’est que le coureur est malade.
On revient alors au principe de précautions avec une sorte d’arrêt maladie et donc pas de course.
Pierre Rolland a pourtant le pris départ de ce critérium du Dauphiné.
Cette affaire agite beaucoup le monde du cyclisme et plus encore les membres du Mouvement pour un cyclisme durable.
Les règles du MPCC, mouvement dont Jean-René Bernaudeau est membre fondateur, stipulent, comme le prévoit également le règlement français, qu'en cas de cortisolémie effondrée (insuffisance surrénale), le coureur doit observer un arrêt immédiat d'une semaine et ne peut reprendre la compétition qu'après normalisation de ce taux.