Le 16 septembre 1943, le centre de Nantes disparaissait sous les bombardements alliés, faisant 600 morts et près de 1800 blessés, le 23 les avions reviennent et font encore 1463 morts et 2500 blessés, laissant des survivants traumatisés
Les bombardements massifs étaient jusqu'alors dirigés vers les objectifs militaires, Saint-Nazaire et Lorient avaient déjà payé un lourd tribu à cette technique de bombardement aveugle et forcément imprécise. Les alertes fonctionnent pourtant, mais, la population n'y prête pas plus d'attention qu'à l'accoutumée. Il n'y a pas à Nantes d'objectifs militaires. Sauf que désormais les alliés ont décidé de détruire les moyens de transports de masse, les gares de triage des trains doivent être mises hors service, tout comme les ports, ou les usines contribuant à l'effort de guerre allemand.
Hors à Nantes, usines, triage ferroviaire et port sont au contact de la ville, et à 6000 mètres d'altitude, les pilotes des bombardiers ont du mal à ajuster les cibles. Les bombes tombent globalement à côté ! Le centre de Nantes est en ruine, les survivants traumatisés, ne comprennent pas pourquoi les bombes américaines ont décimé leurs familles.
70 ans plus tard, cette interrogation demeure. On peut le voir au travers de l'exposition "En guerres" actuellement au Château des Ducs de Bretagne, les bombardements restent incompréhensibles dans la mémoire des familles.
Pour les expliquer, l'historien Éric Kocher-Marbœuf, spécialiste des stratégies militaires, donnera une conférence ce jeudi 26 septembre à 18h30.
vers la page des archives de la ville de Nantes
vers le site de l'exposition "En guerres Nantes et Saint-Nazaire"
Le premier ministre à Nantes aujourd'hui pour un hommage de la Nation aux victimes
Jean-Marc Ayrault, premier ministre et conseiller municipal de Nantes rendra l'hommage de la nation aux victimes des bombardements de septembre 1943.La cérémonie se déroule ce matin en présence de Kader Arif le ministre délégué aux Anciens combattants. Une première cérémonie à lieu 9h30 à la Mairie de Nantes, une seconde au cimetière de la Chauvinière vers 11h40.