Quasi inconnu à son arrivée de Suède cet été, le milieu offensif international américain Alejandro Bedoya a rapidement apporté une touche technique qui manquait à Nantes, en déplacement dimanche à Lyon à l'occasion de la 6e journée de Ligue 1

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Son aventure avait pourtant débuté à un inhabituel poste de... latéral droit, contre Paris (1-2, 3e journée), avant que Michel Der Zakarian le recentre au milieu, où il est bien plus utile au promu. "Techniquement, Alejandro est capable de percuter même si ce n'est pas une bombe atomique. Quand il est dans l'axe, il a plus de possibilités", explique l'entraîneur.
"Je suis un joueur polyvalent, mais je suis plus à l'aise en 10. Je suis plus libre de mes mouvements. J'aime me balader entre les lignes, faire jouer mes partenaires, créer des espaces", confirme Bedoya qui, faute de parler français, se fait traduire les consignes par le préparateur physique Stéphane Wiertelak. "C'est plus qu'une bonne surprise, on a trouvé un joueur qui sait mettre le pied sur le ballon, qui l'utilise bien et a très peu de déchet", souligne Olivier Veigneau. "On n'avait pas ce type de joueur. On avait des mecs efficaces à la récupération, en contre, mais on n'en avait pas capables de gérer et bien orienter jeu", ajoute le capitaine, parlant d'un joueur "calme, réservé notamment en raison de la barrière de la langue".


Depuis que je suis petit, je veux jouer en Europe

Pour l'heure, Bedoya n'échange qu'en espagnol - ses deux parents sont Colombiens - avec la colonie vénézuélienne nantaise (Aristeguieta, Chichero et Vizcarrondo). C'est toutefois bien en Suède que l'international américain (20 sélections, un but) a débuté sa carrière, en 2009 à Orebro, avant une saison aux Glasgow Rangers (2011-2012), finalement relégués pour raisons financières en division 4.
"C'est sûr que je n'y suis pas allé (en Suède) pour le climat !", rigole Bedoya, né dans le New Jersey et qui a passé son adolescence en Floride.
"Depuis que je suis petit, je veux jouer en Europe. A la télé, je regardais la Ligue des champions, les gros matches de Premier League et de Liga" ajoute le joueur, qui avait pour idole de jeunesse Carlos Valderrama et dont le père et le grand-père ont été professionnels.
"Donc je n'ai pas hésité à venir en Europe, car si on commence à jouer en Major League Soccer, c'est difficile d'en sortir. Et de nombreux joueurs ont commencé là bas."


Avoir du temps de jeu pour pouvoir aller au Mondial

Parmi ceux-ci figure Charlie Davies, son "meilleur ami" depuis leurs classes universitaires communes, à Boston College. "Je suis allé le voir plusieurs fois à Sochaux (où Davies a joué de 2009 à 2012). Bon, là-bas il n'y avait rien à faire, alors on allait à Bâle, en Suisse !"
Davies et l'ancien défenseur américain de Rennes et Saint-Étienne, Carlos Bocanegra, croisé aux Rangers, l'ont convaincu de rejoindre pour trois ans Nantes et la L1, un championnat qu'il voyait "plus offensif, moins tactique et moins physique".
"Je voulais jouer dans l'un des cinq championnats européens majeurs, et surtout avoir du temps de jeu pour pouvoir aller au Mondial", explique Bedoya, auteur en juillet d'une Gold Cup convaincante (3 passes décisives), remportée par les États-Unis, et devenu un élément important du sélectionneur Jürgen Klinsmann. Il est en passe de devenir tout aussi indispensable au FC Nantes.

AFP



AFP  le 21/09/2013 13:18:08
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