Le maire divers gauche d'Indre en Loire-Atlantique sur les ondes de Hit-West n'accepte pas les propos du ministre de l'intérieur sur les Roms.
Une interview sur les ondes de Hit West
Dire ça aujourd'hui et stigmatiser toujours cette population-là, ça a des relents d'extrême-droite (...) Ça fait peur parce qu'on déroule un tapis par rapport aux
thèses que peut mener l'extrême-droite (...) il faut cesser ce discours-là
L'expérience d'Indre
La ville d'Indre depuis deux ans mène une projet d'intégration avec la création d'un "village de la solidarité", des mobiles homes destinés à accueillir 5 familles de Roms expulsées en 2010 de l'agglomération nantaise.Il y a des choses qui sont possibles: nous, on a essayé de réaliser un projet d'intégration, on progresse dessus. C'est un petit projet mais on a quand même
cinq familles, des hommes travaillent même aujourd'hui. (...) Comme quoi, on peut y arriver, on ne peut pas stigmatiser cette population comme des voleurs. Il y a des problèmes d'insécurité mais, à partir du moment où on ne traite pas le problème à la base, ces problèmes-là vont continuer
explique le maire sur les ondes.
Relent du discours de Grenoble de Nicolas Sarkozy
Pour Jean-Luc Le Drenn, c'est des discours qu'on a entendu à Grenoble, sous la présidence de Nicolas Sarkozy. On ne peut quand même pas entendre les mêmes discours aujourd'hui (....) Je ne pense pas que Manuel Valls soit raciste, je pense qu'il cède à une pression aujourd'hui, une pression liée aux prochaines élections municipales, mais je pense que, étant issu d'un gouvernement socialiste, enfin, de gauche, des forces de progrès, on ne peut pas tenir ce genre de discours
La demande de médiation présidentielle de Cécile Dufot
Hier à Angers, dans le cadre des journées parlementaires d'Europe Ecologie les Verts, La Ministre du logement de Jean-Marc Ayrault, elle aussi a mis en perspective les propos du ministre de l'intérieur avec ceux de l'ex président à Grenoble
Quand tous nous avons dit que le discours de Grenoble était un scandale absolu. Nous ne pouvons pas tenter de, ou envisager de tenter de, ou laisser penser que nous pourrions utiliser les mêmes méthodes.
Et ça, ça n'est pas la responsabilité, c'est la responsabilité du Président de la République
La réponse de Manuel Valls
Le locataire de la place Beauvau a répondu hier soir à sa collègue du gouvernement.
Je ne polémique en rien avec quiconque et encore moins avec un membre du gouvernement (...) Je ne me laisse dévier par aucune querelle (…) je reste profondément engagé, avec la confiance, je n’en doute pas un seul instant, du Président de la République et du Premier Ministre.
Avec AFP, Europe 1 Le Lab, Hitwest et BFM TV.